Un mouvement suspect des militaires ougandais est observé dans le groupement Banande Kainama en territoire de Beni. Même si c’est la société civile de ce groupement qui alerte et parle d’une nouvelle déstabilisation de la Rd Congo en gestation, à Beni ville, la jeunesse appelle à l’implication du Gouvernement congolais pour faire régner la paix et la sécurité dans cette zone, renseigne le confrère Marty Da Cruz Olemba
En effet, c’est depuis le 6 mai dernier que ce mouvement identifié comme PDF (armée ougandaise) est observé dans cette zone par la société civile locale. Baraka Bin Muwaka Bienfait, président de la société civile de ce coin de la République, précise qu’aucune action n’est menée de leur part et cette présence des militaires étrangers dans cette zone du territoire de Beni crée déjà une grande psychose au sein de la population civile.
« Jusque-là, ils n’ont pas fait des exactions et ils sont entrés en passant par le district de Bundubugio par une pirogue qui se trouve actuellement dans le parc de Virunga. C’est à partir du 5 et 6 mai derniers que nous avons été alertés de ce mouvement-là sur le territoire », précise-t-il.
A Beni par contre, c’est un véritable cri d’alarme qui est lancé au Gouvernement de la République, vu l’ampleur que prend l’insécurité dans cette zone. La Coordination de la jeunesse plaide pour des mesures idoines pour arrêter cette hémorragie sécuritaire. « Vous savez bien qu’il y a des dégâts collatéraux avec les opérations militaires. A chaque fois qu’il y a cambriolage, assassinats, on indexe souvent les hommes en uniformes. Nous demandons que tous les militaires soient identifiés. En dehors de leurs tenues, de leurs armes, il faudra qu’on leur implique un moral pour que ces choses cessent ».
Pour rappel, la haute hiérarchie militaire a délocalisé l’Etat major de l’opération Sokola1 vers le triangle de la mort à savoir : Kamango, Oitcha et Eringeti. C’est une décision du Commandant suprême de l’armée, exécutée par le Gouverneur Julien Paluku, qui a d’ailleurs passé cinq jours dans cette contrée. A travers cette première action, c’est peut-être la fin du phénomène ADF dans le territoire de Beni, espère-t-on.
(JMNK)