Le Vice-premier ministre et ministre de l’Emploi, Travail et Prévoyance sociale, Willy Makiashi, a procédé, hier lundi 18 mai 2015 au Fleuve Congo Hôtel, au lancement du Cours régional de capacitation sur la politique et les stratégies du tourisme. Organisée conjointement par le ministère du Tourisme, l’Organisation Mondiale du Tourisme(OMT) et la Fondation Thémis, au profit des cadres de l’administration du tourisme de la RDC et de quelques pays francophones d’Afrique centrale(Gabon, Congo/Brazzaville, Tchad, etc.), cette session vise à assurer la formation des cadres de commandement de l’administration du tourisme, afin de renforcer leurs capacités à contribuer efficacement à la conception des stratégies de développement du tourisme dans leurs pays respectifs. « Pour la RDC, ce cours tombe à point nommé, au moment où les autorités du pays ont décidé de faire du tourisme, un secteur générateur des revenus, appelé à contribuer sensiblement et efficacement à la création des emplois et de la richesse nationale, susceptibles de soutenir durablement une croissance inclusive », s’est réjoui le ministre Elvis Mutiri Wa Bashara.
Invitée à préciser les contours de ces enseignements, Elcia Grandcourt, directrice régionale du programme Afrique de l’OMT, a souligné que ce cours régional intensif a pour objectif de contribuer à l’amélioration de la compétitivité des destinations des pays de la région. Il est conçu pour aider les personnels de l’Administration nationale du tourisme des pays correspondants, à mieux connaitre et identifier les facteurs clés qui déterminent la position compétitive des destinations touristiques et le processus en vue de leur amélioration.
S’adressant aux récipiendaires, Elcia Grandcourt a déclaré qu’ils auront l’occasion de vivre une expérience pratique et vont approfondir les questions essentielles sur la politique et stratégie pour développer le tourisme, grâce notamment aux instructions et enseignements des formateurs marocains et malgaches.
Toujours au sujet de ce cours, le ministre Mutiri wa Bashara a indiqué que la relance du secteur du tourisme induit une maitrise des compétences et des ressources humaines, susceptibles de mettre en œuvre les aspects qui concernent les investissements et l’aménagement des infrastructures de mobilité, d’hébergement, de dépaysement et de restauration. « Un accent particulier sera mis sur la formation à assurer au personnel de l’administration qui assure la mise en œuvre de la politique nationale du tourisme, dans l’objectif d’améliorer le rendement professionnel et le cadre de travail et d’espérer disposer des cadres administratifs à la hauteur du défi du développement du tourisme congolais et africain, qui se doit de rattraper son retard par rapport aux autres pays ou régions du monde » a-t-il clamé.
Enfin, répondant à une question de la presse, le ministre a martelé qu’il est absolument nécessaire de changer des comportements pour faciliter le tourisme dans nos pays. « Il est absolument absurde d’interdire de photographier l’aéroport à l’ère de développement des nouvelles technologies… »
Afrique, continent en pleine expansion
Il convient de noter que le tourisme est désormais un de grands acteurs du commerce international et, en même temps, il constitue une des principales sources de revenus de beaucoup de pays en développement. Un emploi sur onze provient de l’industrie touristique, soit 6% des exportations mondiales et 9% du Produit intérieur Brut. En 2014, 1,135 millions de touristes internationaux ont traversé les frontières et 1,245 milliards USD ont été enregistrés au niveau des recettes touristiques mondiales.
En Afrique, le tourisme est en pleine expansion. L’année dernière, 56 millions de touristes internationaux ont visité le continent, ce qui représente 5% du total mondial. Les recettes touristiques se sont élevées à 36 milliards USD, soit 7% des exportations qui se représentent néanmoins que 3% au niveau mondial. « La marge de progression de l’Afrique demeure encore très grande et peut bien être exploitée. L’OMT prévoit que le nombre d’arrivées de touristes internationaux de l’Afrique augmentera deux fois plus vite que dans les économies avancées et atteindra 85 millions en 2020 et 134 millions en 2030 respectivement », a martelé Elcia Grandcourt, la directrice régionale du Programme Afrique de l’OMT.
Pour rappel, la RDC est membre fondateur de l’OMT depuis 1975.
Tshieke Bukasa