UDPS : les fédérations de la diaspora soutiennent Tshisekedi pour le dialogue

Ces fédérations réagissent ainsi à la déclaration de 25 cadres du parti qui ont récemment désavoué le leader de l’UDPS, Etienne Tshisekedi.

13 représentants des Fédérations de la diaspora réaffirment leur soutien à Etienne Tshisekedi pour dialoguer avec le Président Kabila. Ils réagissent ainsi à la déclaration de 25 cadres du parti qui ont récemment désavoué le leader de l’UDPS, Etienne Tshisekedi. Il semble, d’après certaines bribes d’information, que les préparatifs, au niveau de deux parties, seraient très avancés à partir de Bruxelles. Dans le camp du pouvoir, l’on miserait  sur une participation directe d’Etienne Tshisekedi à la suite des  pourparlers prévus,  cette fois-ci,  à Kinshasa.

A l’UDPS, on ne sait plus qui fait quoi, qui engage qui. Autant, le parti d’Etienne Tshisekedi a habitué l’opinion nationale et internationale à des communiqués intempestifs aussitôt contredits. Pris dans la tourmente, les analystes  politiques se perdent en conjectures. Treize cadres de l’UDPS de la diaspora viennent de rendre public un document de mise au point pour démentir les propos  tenus, il y a quelques jours, par d’autres membres du parti, 25 personnes pour être précis, contre Etienne Tshisekedi à qui l’on reprocherait  l’inertie qui plombe le fonctionnement de leur formation politique. 

Les treize responsables des Fédérations Extérieures de l’UDPS réaffirment leur soutien à Etienne Tshisekedi et l’encouragent à poursuivre sa lutte sur la voie du dialogue avec le Président de la République, Joseph Kabila. Un dialogue dont  les préparatifs, au niveau de deux parties, seraient très avancés à partir de Bruxelles. Dans le camp du pouvoir, l’on miserait  sur une participation directe d’Etienne Tshisekedi à la suite des  pourparlers prévus, cette fois-ci,  à Kinshasa. 

Les 13 représentants de l’UDPS s’affichent comme la seule source officielle habilitée à donner une quelconque information au nom du parti, pour ce qui concerne l’extérieur du pays. A l’analyse, la guerre des communiqués à laquelle s’adonnent, à cœur joie, les cadres de l’UDPS,  cache un profond malaise. Ce parti politique, que l’on présente comme la fille aînée de l’Opposition rd-congolaise, traverse une grande crise interne. Face aux grands enjeux politiques du moment, la direction de l’UDPS brille par une absence d’orientation précise. 

C’est comme si la base du parti était abandonnée à elle-même. Tout a commencé avec les manifestations de janvier 2015 contre le glissement des mandats. Des manifestations que l’UDPS avait, dans un premier temps, désavouées avant de se ressaisir trois jours plus tard, en appelant à d’autres manifestations mais,  sans succès. En avril 2015, le parti de Tshisekedi a envoyé des signaux divergents lors du lancement de l’opération de retrait et  dépôt des candidatures aux élections provinciales. Quand le fils Tshisekedi, accusé d’agir à la place du père, annonce que l’UDPS irait sans conditions aux provinciales, la direction du parti à Kinshasa répond par la négative.

Le dialogue politique du Président de la République sur le processus électoral est venu davantage approfondir les divergences au sein de l’UDPS. La base du parti, généralement hostile au pouvoir en place, se trouve quelque peu contrariée par les initiatives de la direction. Le tout se passe pendant qu’Etienne Tshisekedi, convalescent  et dans une situation financière difficile en Belgique, donne l’impression d’avoir perdu le contrôle de la situation. Néanmoins, Etienne Tshisekedi a de quoi rebondir. Parmi ses atouts, son nom, sa réputation, son combat et son passé, le  tout jouant pour son avenir à la tête du parti et, pourquoi pas, pour le pays.

La Prospérité