Les ressortissants de la région de Beni vivant dans la ville de Goma, regroupés au sein de diverses associations, ont organisé ce samedi 1er mai, un culte œcuménique pour non seulement une pensée pieuse en mémoire des victimes des tueries mais aussi implorer la main de Dieu dans la pacification de la région étendue sur la ville et le territoire de Beni ainsi que la partie de Kibali-Ituri.
Cette activité avait pour objectif d’obtenir la miséricorde et l’intervention divine, amener les ressortissants et amis de la région de Beni à compatir et s’unir autour des peines, souffrances vécues par les massacres et les déplacements massifs des populations.
Sensibiliser les communautés provinciales, nationales et internationales à se joindre aux fils et filles de Beni afin de trouver une solution durable à la situation précaire vécue dans la région de Beni ; solliciter la solidarité internationale sur la question de Beni et envisager la réparation des dommages pour les affres subis ; sont les visées de cette cérémonie marquée par la prédication, la prière et la louange.
Sur le calicot principal était écrit « nous, enfants, fils et filles de Beni, pleurons les nôtres. Stop au génocide à Beni. Trop c’en est trop ».
Les différents prédicateurs se sont ainsi succédés pour inviter la force divine afin que cessent les tueries des civils innocents. Le prédicateur musulman a mis à profit l’occasion pour fustiger les actes ignobles au nom de Dieu rappelant qu’Allah a créé l’être humain pour qu’il aime son semblable ; la haine étant bannie. L’unité, l’entraide, le pardon, la liberté de culte et la justice entre les humains sont les valeurs cardinales que prônent l’Islam a dit l’Homme de Dieu pour qui « il n’y a aucune raison pour que l’homme tue son semblable au nom de Dieu » comme les prétendent les djihadistes ADF qui pullulent dans la région de Beni.
Dans une dense réflexion interpellatrice, le notable Athanase Kahanya Kimuha Tassy en appelé à la capitaliser la diversité ethnique avant car, a-t-il rappeler « Dieu a créé les humains pour vivre et non pour périr ».
Pour sa part, le délégué des Eglises de réveil a mis l’accent sur la nécessité de fier au Créateur, l’Omnipotent qui réussit là où les humains ont échoué. Nous sommes appelés à élever nos requêtes vers le Seigneur Lui Seul qui peut guérir la Nation congolaise et la région de Beni », a recommandé le prédicateur faisant sienne le passage selon lequel « Si Yahvé ne soutient la cité, c’est en vain que la garde veille »
Dans son mot de clôture, le Président de l’Asbl groupe de réflexion pour le développement de Beni(GRBD), Norbert Mushenzi, a, au vu du mode opératoire de l’ennemi, établi un parallélisme entre les massacres de Beni et le génocide. Tout en fondant l’ultime espoir dans le Seigneur, il a émis le vœu de voire tout être mis en œuvre pour que les auteurs des actes ignobles dans la région de Beni et de l’Ituri répondent devant les instances judiciaires compétentes. Une projection retranchant l’historiques des massacres et leurs diverses implications sur la vie tant nationale que locale ainsi que les témoignages de deux rescapés directs des tueries ont permis à l’assistance d’évaluer le degré des atrocités qui ont couté la vie à plus de sept mille civils sans compter les militaires congolais et étrangers. Des déplacements massifs des populations prises en charge dans des familles d’accueil, la destruction du tissu socioéconomique ainsi le taux des enfants orphelins en rupture scolaire ; sont entre autre les méfaits des tueries en répétition dans la région de Beni avec une extension sur la contrée dite Kibali-Ituri de la province voisine de l’Ituri.
Outre les citoyens ordinaires, les députés provinciaux élus de Beni ainsi que les agents de l’administration publique originaires de Beni et d’ailleurs ont répondu à ce rendez-vous sanctionné par le lancement d’une vaste campagne de collecte des dons en faveur des personnes contraintes à l’errance suite à la méchanceté humaine.CELLCOM/GP-NK