Une nouvelle invasion rwando-ougandaise menace la sécurité à l’Est

Les tenants de la balkanisation de la RDC ne lâchent pas prises dans leur manœuvres surtout à ce moment où la RDC est confronté à des débats politiques qui menacent de dévoyer beaucoup d’acteurs politiques en proie à toutes sortes de sollicitations hypothéquant la souveraineté nationale

La balkanisation de la RDC reste d’actualité. Les fossoyeurs de l’ex-colonie belge ont choisi cette période caractérisée par des débats interminables autour du calendrier électoral global, du glissement ou encore d’une éventuelle transition, pour tenter de mettre à exécution leur projet macabre. L’occasion faisant le larron, les va-t-en guerre ougando-rwandais ont mis à profit le malentendu intervenu entre la Monusco et Kinshasa sur la traque des FDLR pour faire parler d’eux. En mal, naturellement ! SOS ! Une nouvelle invasion ougando-rwandaise de la RDC se prépare.


Quid? Une fois de plus, Kigali et Kampala veulent déterrer leur éternel prétexte, celui de la présence sur le sol congolais des rebelles à leurs régimes respectifs, pour tenter un comeback en RDC. Et dire que lesdits rebelles, à savoir les ADF-Nalu et les FDLR, sont aussi éternels que le prétexte du duo Museveni Kagame! Il nous revient des sources, très fiables que Kigali et Kampala ont décidé de se charger de la traque des FDLR et ADF-NALU en remplacement de la Brigade d’intervention de la Monusco qu’ils jugent inefficace. Sous le couvert d’une nébuleuse East African Stand-by Force (EAST) constituée de soldats rwandais et ougandais auxquels on aurait joint des contingents kenyans et burundais, les deux voisins les plus envieux de la RDC se prépareraient à revenir en force en RD Congo. Pays qu’ils ont quitté sur la pointe de pieds suite à divers accords de paix et autres pressions exercées par la communauté internationale.

Pince sans rire, Kigali et Kampala ne manquent pas d’humour. Ils vont jusqu’à prétendre être les seuls capables de mettre fin à l’aventure des rebelles FDLR présentés comme la source de tous les malheurs qui s’abattent sur la RDC et dans la sous-région des Grands Lacs. A bon mentir qui vient de loin, dit un proverbe africain. Les deux comploteurs ont raté une occasion de se taire. Faire le dos rond et emboucher une rengaine trop entendue est loin de faire bander. Surtout en ce moment où leur palmarès qui a fait le tour du monde, est des plus noirs. Leurs mains sont rouges de sang des Congolais. Au moins six millions de morts, des centaines de déplacés internes, des milliards USD évadés en termes de pillages systématiques des ressources naturelles de la RD Congo et autres destructions de la faune et de la flore.

Les deux compères se trompent d’époque et d’angle d’attaque. Qu’est-ce que leur fameuse force EAST peut faire mieux que toutes les initiatives qui l’ont précédée et dans lesquelles ils étaient impliqués? De qui se moque-t-on finalement? Kigali et Kampala seraient-ils tout à coup frappés d’amnésie. Ont-ils oublié les opérations militaires conjointes dénommées Umoja I et II, Amani yetu. Sukola let II, sans oublier les opérations conjointes de surveillance à la frontière commune?

Mentez, mentez, il en restera toujours quelque chose. Combien de fois les militaires rwandais et ougandais n’ont-ils pas fait d’irruption sur le territoire congolais pour le même prétexte qu’aujourd’hui ? L’opinion internationale a encore frais en mémoire les dégâts humains et matériels qui ont découlé de ces incursions multiples et successives des Forces armées ougandaise et rwandaise sur le territoire congolais.

Le jeu a beau être subtil, il devient au fil du temps non seulement désuet, mais également ridicule. A-t-on besoin d’une autre force supranationale pour traquer des combattants FDLR dont le dénombrement, au vu de toutes les statistiques fiables, ne dépasserait pas mille cinq cents hommes ? Le peuple congolais en a assez d’être considéré comme le dindon de la farce. Kinshasa a décidé, à travers les FARDC de se charger d’extirper de son franc oriental cette écharde qu’est la force négative dénommée FDLR. Dont l’histoire est archiconnue de tous.

Quand on remonte dans le temps on se rend compte que ce sont les pyromanes qui se pointent aujourd’hui en sapeurs-pompiers. Tout ce qui se passe en ce moment précis dans les Grands Lacs est un décor planté depuis 1994-1996.C’est, grosso modo le prolongement mutatis mutandis, de la fameuse AFDL (Alliance des forces démocratiques pour la libération) à laquelle l’on avait faussement ajouté l’appendice « du Congo ». Le tableau défile et affiche AFDL, RCD, CNDP, M23.

Selon des observateurs avertis, les deux voisins voient d’un mauvais œil l’évolution politique positive en RDC et cherchent par tous les moyens de l’entraver sinon à y mettre un terme. Cela pour des raisons évidentes. Un Congo en paix et démocratiquement assis casserait les velléités de balkanisation de Kigali et Kampala qui ne jurent que par le pillage systématique de leur voisin. Raison pour laquelle ils s’obstinent à affaiblir le leadership de Kinshasa afin d’en faire un fonds de commerce aux yeux de la communauté internationale.

Ceci expliquant cela, ils ont choisi cette période où le microcosme politique est en ébullition en prévision de prochaines échéances pour frapper leur voisin dans le dos. Tel le léopard, réputé être le plus traitre et le lâche des félins. La nouvelle invasion de la RD Congo, quoique minutieusement planifiée, est une pilule amère qui ne passera plus. L’espace vital du Congo n’est ni à céder ni à prendre par la force. Voilà une occasion par laquelle les partenaires du Congo doivent se montrer solidaires du peuple congolais pour arrêter cette énième tentative de morceler la RD Congo. Et, surtout permettre la tenue d’élections générales dont le calendrier global a été rendu public en ce mois de février par la CENI.

Le Potentiel