Butembo a ressemblé à une «ville fantôme» mardi 12 septembre, selon certains habitants de cette ville du Nord-Kivu, à la suite journée ville morte décrétée par la coordination urbaine de la société civile locale. Elle exige proteste contre l’insécurité qui prévaut dans cette entité depuis environ dix mois. Elle exige aussi la démission des autorités administratives et sécuritaires de cette ville commerciale du Nord-Kivu.
Tous les magasins, les boutiques, les banques et même les écoles n’ont pas ouvert les portes à Butembo ce mardi. Les étudiants ont également maintenu leur mouvement de grève.
La population dit avoir respecté le mot d’ordre de la société civile qui appelle, depuis trois semaines, à des actions de grande envergure, pour le remplacement du maire de Butembo et de tout son comité urbain de sécurité.
Certains habitants disent que la vie est bloquée dans cette ville, où il n’y a pas eu de travail depuis le vendredi dernier.
Ils en appellent à l’intervention des autorités de Kinshasa pour mettre fin à l’insécurité grandissante dans cette ville et à ce cycle d’incompréhension entre la population et les autorités urbaines.
Celles-ci sont accusées d’incapables de mettre fin «à l’hémorragie d’insécurité dans cette ville, qui dure depuis environ dix mois.»
Le gouverneur du Nord-Kivu appelle toutes les parties au calme et annonce qu’une solution devra être trouvée pour calmer toutes les tensions dans cette ville.