Le bureau décentralisé du Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA) zone-Est, en partenariat avec l’hôpital de Kyeshero de Goma, a lancé ce mercredi 23 mars à Goma, au lancement de la campagne et de la réparation de fistules obstétricales dans le cadre de contribuer à l’amélioration de la disponibilité et l’accessibilité des soins de qualité dans la réparation de la fistule obstétricale en RDC.
Cette campagne est inscrite dans le souci d’éliminer la fistule qui est une communication anormale entre d’une part la vessie et l’urètre, d’autre part l’utérus et le vagin à l’Est de la RDC. Elle intervient après celle de 2016 à l’issue de l’UNFPA et le Gouvernement de la RDC qui ont décidé de poursuivre du 22 au 27 Mars, soit sept jours durant. La dite campagne va consister à des interventions chirurgicales gratuites des fistules obstétricales complexes nouvellement identifiées avec l’appui de trois Experts de la nationalité française aux cotés de deux autres experts de la nationalité congolaise.
Selon Dr Manga Okenge, gynécologue obstétricien congolais, cette campagne de réparation de la fistule, va contribuer non seulement à améliorer la disponibilité et l’accessibilité des soins de qualités dans la réparation de la fistule obstétricale à l’Est de la République démocratique du Congo mais aussi renforcer les capacités de quatre médecins de la ville de Goma et un médecin de la zone de santé de Katwa à Butembo plus au Nord de la province du Nord-Kivu, dans la réparation chirurgicale de cas simples et complexes des fistules et le suivi post opératoire.
Au premier jour, l’équipe composée de trois experts français et deux experts congolais notamment le docteur Lumingu Armand médecin spécialiste à l’hôpital Marie Biamba Mutombo de Kinshasa et Manga Okenge, ont procédé à la consultation de différents cas avant la réparation effective de plus de cas possibles enregistrés ainsi que les cas d’échecs issus des dernières opérations.
A l’UNFPA, l’on soutient que les causes des fistules obstétricales surviennent souvent à la suite des accouchements difficiles caractérisés par un travail prolongé de la césarienne avec des complications de mutilations génitales féminines infectieuses et les violences sexuelles. Des facteurs favorisant cette maladie sont la pauvreté, les pratiques traditionnelles nuisibles et les cultures rétrogrades, informe-t-on.
Dr Okenge a ainsi appelé toutes les femmes de la province du Nord-Kivu porteuses de la fistule, à venir se faire soigner au vu de l’insuffisance en qualité et en quantité du personnel soignant de cette maladie. Il a par ailleurs invité, toutes les femmes dont les grossesses sont à terme à se rendre devant un personnel qualifié, soit les sages-femmes, les accoucheuses, les gynéco-obstétriciens afin non seulement d’obtenir une prise en charge médicale correcte mais aussi éviter cette maladie qui est guérissable, non contagieuse et évitable.
Depuis plusieurs années et dans le souci d’éradiquer la fistule obstétricale, l’appui de l’UNFPA au ministère de la Santé de la RDC, à travers le programme national de la santé de la reproduction (PNSR), a déjà réparé 948 cas de fistules dans la Zone Est dont 314 cas au Nord-Kivu. Ce programme a également déjà organisé des séances de formation et de renforcement des capacités techniques des prestataires locaux par des Experts chirurgiens internationaux.
ACP/ANACLET/KMS