Avec la mise en œuvre des commissions d’installation des nouvelles provinces, c’est le point de départ qui est ainsi donné au décompte du délai de 120 jours imparti pour effectuer le processus d’installation de ces provinces depuis la Constitution de Luluabourg qui avait déjà prévu ce découpage territorial
Le respect de la Consultation simplifie la mise en place effective de nouvelles provinces telle qu’exprimée par le peuple au référendum du 18 février 2006. D’ici le mois de juin, la République Démocratique du Congo va cesser d’exister avec 11 provinces et qu’elle va compter dorénavant 26, dont les commissions d’installation sont effectives. D’ici 30 jours, lesdites commissions vont présenter leurs rapports aux nouvelles Assemblées provinciales des nouvelles provinces, après avoir fait l’état des lieux financier, des ressources humaines et des infrastructures.
La cérémonie de la mise en place solennelle des commissions d’installation de nouvelles provinces s’est déroulée le samedi 18 avril 2015 à l’hôtel Beatrice Palace, dans la commune de la Gombe. C’était peu avant qu’Evariste Boshab, Vice-Premier ministre été ministre de l’intérieur n’aille à l’Assemblée nationale pour rencontrer les préoccupations des élus du peuple.
C’est aux termes de deux décrets signés par le Premier ministre, notamment le décret n°15/005 du 13 avril 2015 déterminant l’organisation et le fonctionnement des commissions d’installation de nouvelles provinces démembrées puis le décret n°15/006 du 13 avril 2015 portant nomination des membres des commissions d’installation de nouvelles provinces démembrées.
Avant toute chose, la parole a été accordée au Secrétaire général du Gouvernement qui a fait la lecture desdits décrets. II a indiqué que la commission est une structure mise en place pour les besoins d’installation des provinces visées a l’alinéa 3 de l’article 3 de la loi de programmation n°015/004 du 28 février 2015, fixant les modalités d’installation de nouvelles provinces.
A cet effet, elle a pour missions spécifiques d’établir l’état des lieux de la Province, dresser l’actif et le passif de la province, répartir entre les nouvelles provinces le patrimoine ainsi que les ressources humaines et financiers. Il faut dire que chaque commission comprend une sous-commission par nouvelles provinces chargée d’effectuer les opérations relatives a leur installation. En outre, elle comprend au plus 15 membres, en raison de trois membres par sous-commission. Elle est dirigée par un haut fonctionnaire de l’Etat, actif ou honoraire, jouissant d’une haute moralité et ayant une expérience éprouvée en matière administrative et de la gestion de la chose publique. Le Président de la commission est assisté d’un vice-président et d’un rapporteur. Les présidents de chaque commission doivent être des non originaire des provinces concernées, indique le décret du Premier ministre.
Le même décret souligne que la commission dispose d’un secrétariat compose d’un personnel d’appoint de trois personnes nommées, relevées de leurs fonctions, et le cas échéant, révoquées par Arrêté du ministre ayant en charge l’Intérieur dans ses attributions. Ces membres proviennent des ministères de l’Intérieur, de la Décentralisation, du Plan, de l’Aménagement du territoire, Urbanisme et habitat, de ITPR, du Budget, des Finances, de la Fonction publique, de l’EPSP, de l’Inspection Générale des Finances, des provinces, en raison d’un délégué par nouvelle province Installation de nouvelles provinces, une préoccupation majeure largement exprimée.
Après avoir remercié les membres des commissions, Evariste Boshab a souligné que leur présence en cette circonstance témoigne, une fois de plus, de la constance et de la solidité de l’attachement à la Nation et au peuple souverain. « Je ne peux que vous exprimer ma profonde gratitude. Je salue donc, au passage, la détermination que vous affichez dans l’accompagnement de notre pays dans le processus de développement dans lequel l’a engage, le Président de la République, Joseph Kabila Kabange, a qui je rends particulièrement un vibrant hommage pour la noble inspiration qu’il a eue d’ouvrir notre peuple aux indicibles vertus de la décentralisation. C’est, en effet, dans ce cadre, qu’il faut restituer le processus d’installation de nouvelles provinces », a-t-il indiqué.
Pour lui, il est loin d’être une improvisation politique, car le processus d’installation de nouvelles provinces a toujours été une préoccupation majeure largement exprimée, ce avec acuité, par l’ensemble de la classe politique congolaise depuis la Constitution de Luluabourg jusqu’au dialogue politique entamé a Sun City.
Cette volonté exprimée est donc une réponse a ce besoin que l’article 226 de la Constitution avait ,opté pour une formule contraignante, imposant un délai de 36 mois au Gouvernement, pour réaliser ladite opération. Toutefois, l’enthousiasme né de la Constitution de 2006 s’est fortement buté a des considérables contraintes, en dépit de la volonté du Gouvernement d’appliquer ce programme. C’est pour cette raison que le Constituant de 2011, faisant preuve de beaucoup de pragmatisme, a levé l’option de renvoyer l’articulation des modalités de ce processus a une Loi de programmation, sans toutefois renoncer à la nécessité d’encadrer le processus par un chronogramme contraignant afin de garantir, de cette manière, la réalisation du compromis politique.
« Aussi, ne sera-t-il pas vain de rappeler que l’urgence de parachever le processus d’installation de nouvelles provinces figure au centre des préoccupations exprimées dans l’Accord-cadre d’Addis-Abeba, relayé par ailleurs, par les revendications exprimées lors des dernières Concertations nationales. C’est dire qu’il ne peut donc s’agir d’une action précipitée de la part du Gouvernement, d’autant plus que la loi de programmation n°15/004 du 28 février 2015 est restée fidèle à l’esprit d’assigner à ce processus un calendrier serré qui démarre en ce jour », a-t-il indiqué, avant d’ajouter que ce jour est d’une symbolique tout autant singulière que particulière, en ce qu’il marque le point de départ précis de décompte du délai de 120 jours pendant lequel ces opérations doivent nécessairement intervenir. C’est une avancée remarquable, tout au crédit du Président de la République qui a promis aux Congolais une administration de proximité, entièrement tourné vers le développement II faut un engagement sans faille Evariste Boshab a rappelé l’essentiel de la mission, en vertu de la loi de programmation, qui consiste à l’organisation des opérations nécessaires en vue d’aboutir a un démembrement juste et apaisé de six nouvelles provinces. « En effet, la Loi de programmation n°15/004 du 28 février 2015 fixe elle-même des modalités très précises des opérations d’installation de nouvelles provinces. Vos taches spécifiques sont d’établir l’état des lieux de ces provinces, d’en dresser les actifs et les passifs et d’en proposer une répartition harmonieuse du patrimoine ainsi que les ressources humaines et financières », a-t-il précisé. Evariste Boshab a ainsi souligné que la tâche des commissions réclame un certain rythme assez soutenu et appelle un engagement sans faille, car elles ne disposent que d’un mois, à dater de ce jour pour faire rapport aux différentes Assemblées provinciales.
« C’est un grand défi qui vous est lance au regard de l’immensité de la tâche et de l’ampleur de la responsabilité. L’occasion vous est offerte d’apporter votre contribution à l’édifice de la décentralisation inaugurée par. le Chef de l’Etat, des sa prise de pouvoir. L’occasion vous est donnée de démontrer que l’impossible n’est pas congolais. Par votre engagement et détermination, las 26 provinces seront effectives au mois de juin prochain. Il s’agit là de faire en sorte que l’avenir reste ouvert pour que chacun garde l’espoir de mieux vivre », évoque le Vice Premier ministre et ministre de l’Intérieur qui reste convaincu que les résultats de leurs travaux aideront à apaiser les inquiétudes récurrentes exprimées par les sceptiques quant à la survie, sur le plan d’infrastructures, de nouvelles provinces. « Le plus grand bien que nous faisons aux hommes n’est pas de leur communiquer notre richesse, mais de leur faire découvrir les leurs, pour paraphraser Louis Lavelle. Je retiens mon souffle pour autant je reste persuade qu’au regard de vos qualités et aptitudes personnelles, vous serez certainement à la hauteur de la con fiance du Gouvernement. Je m’en vais vous remettre quelques outils indispensables à votre labeur », a soutenu Evariste Boshab Mabundj.
Ci-dessous les noms des membres des commissions
1. Province du Bandundu
1. KilikwaYumba : Président, 2. Ibula Ngongolo JeanLambert, 3. Kambamba Kang Gipimba Michel, 4. Mpankia Bokungu Louisette, 5. BwembeBw’Atchuba
Bofenda, 6. Khonde wa Masinga Jean-Pierre, 7. Viminde, 8. MangikilaWansandio, 9. Mbuyi LUbinlanji Marcel, 10. NzaziKisungiTomy Gédéon,
11.Tshibangu Luamuela, 12. Kasonga Pierrot, 13. Ikenge Lisambola Laurent-Simon, 14. Mpolola et 15. Tshibangu Kabamba Cléophace.
2. Province de l’Equateur
1. Tshiwabwa KapyaKalubi Président, 2. Isekusultele WiNy, 2. Bolombo Alima, 3. Retzasu Nazu, 4. Amede Fulukele, 5. Bamongo Banongo, 6. Djomba Zozo Likele, 7. Wembi Lofudu Jules, 8. Basolwa Jackie, 9. Mikwari Ngial, 10. Kabote Kasongo Pascal-Jacob, 11. Tambo Mbuyu, 12. Nkanka Bokanga, 13 Biebie Songo Georgette et 14. Kweto Mateke Georges Willy.
3. Province du Kasaï- Occidental
1. Bampelenga lyomi Président, 2. Pierre-Célestin Mutshipayi, 2. Bope Miema Florirnond-Médard, 3. Lwabandji, 4. Bakuba Nagituku, 5. Yoka, 6. Fay Munimpabi,. 7. Ilosyo Imonano Pacifique, 8. Mpetshi Bernard, 9. Etchumba Onyembo, 10. Mbuluku Ntora Bernard, 11. Kowalingolo Kapana, 12. Sugabo Gilbert, 13. Bagalama Ka Yange, 14. Muteb Mwambu Leonard
4. Province du Kasaï Oriental
1. Lutondo Nzobidulu Président, 2. Tshimangawa Banza Dieudonné, 3. Mudimbi Kembe ZaIna, 4. Mena wa Mena, 5. Westhi Simon Octave, 6. Nongo Bekanga, 7. Ingwala Longembwa, 8. Paulin Otshembe Okitolwa, 9. Mihigo Byumanine Jean-Marie, 10.Wey Roger, 11.Assuli Nisunga, 12. Mwinda Nzilantoto Clovis, 13. Mangenda Florentin, 14. Monga Sata Bonaventure, 15 Mbuya Matia Manzer Adrien.
5. Province du Katanga
1. Byaza Sanda : Président, 2. Kibawa Mwiiambwe, 3. Kisile Kayembe, 4. Mbuya Lubanze Popopo, 5. Mulopo Nämahupa, 6. Mwenze Dieudonné, 7. Kadima Nkongolo Bob, 8. Mutangala Jean-Pierre, 9. LufulwaboTshimbumbu, 10. Mobuli Nzuni, 11. Mobhe Michel, 12. Omalowete Katako, 13. Barihima Jean-Bosco, 14. Tchombe Machik Isabelle, 15. Sikalsimbi Bernadette.
6. Province Orientale
1. Lwamba LwaNemba Président, 2. Antoine Bene Amisi, 3. DrasoAngotowa Michel, 4. Khami Aliti, 5. Dmboli Francois, 6. Kambale Tawite, 7. Charles Katshayi Mwepu, 8. Nepa Nepa, 9. Djamba Otshudi Eric, 10. Mafuta Mulendele, 11. Mutemba Mukeba, 12. Kabeya Tshiapota, 13. Ngongo Asili, 14. Nginayevuvu Gaston et 15. Manve Edjinya Clement.
Pius Romain Rolland/L’Avenir