Le Président de la République Joseph Kabila Kabange a présidé, samedi, la réunion interinstitutionnelle. Le tour d’horizon de la situation générale du pays a été le seul point à l’ordre du jour.
Le vice-premier ministre, ministre de l’Intérieur et sécurité, Henri Mova Sakanyi a lu sur les antennes de la télévision nationale, le communiqué de presse y relatif que voici.
Communiqué de presse relatif à la réunion interinstitutionnelle
Ce samedi 24 mars 2018, il s’est tenu au Palais de la nation une réunion regroupant les animateurs des institutions de la République démocratique du Congo, autour de Son Excellence Monsieur Joseph Kabila Kabange, Président de la République, Chef de l’Etat.
Ont pris part à la rencontre :
- L’honorable Aubin Minaku Ndjalandjoko, président de l’Assemblée nationale
- L’honorable Léon Kengo wa Dondo, président du Sénat
- M. Joseph Makila Sumanda, Vice-Premier ministre, ministre des Transport et Voies de communication, Premier ministre ad intérim
- M. Henri Mova Sakanyi, vice-premier ministre, ministre de l’Intérieur et sécurité
- M. Luamba Bindu, président de la Cour constitutionnelle
- M. Minga Nyamakwey Emmanuel, procureur général de la Cour constitutionnelle
- M. Jérôme Kitoko Kimpele, président de la Cour suprême de justice
- M. Flory Kabange Numbi, procureur général de la République
- M. Nyembo ya Buzilu, premier président de la Haute cour militaire.
Etaient invités :
- M. Henri Yav Mulang, ministre des Finances
- M. Crispin Atama Tabe Mogodi, ministre de la Défense nationale
- M. Corneille Nangaa Yobeluo, président de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni)
- Norbert Basengezi Katintima, vice-président de la Ceni
- M. Joseph Olenghankoy, président du CNSA
- M. Lumanu Mulenda Bwana Nsefu, vice-président du CNSA
A l’ordre du jour de la réunion, figuraient les points ci-après :
- Situation diplomatique
- Situation sécuritaire
- Points d’information sur les matières prioritaires de la session parlementaire du mois de mars 2018
- Etat des lieux du processus électoral
- Situation économique et financement des élections
Au terme des fructueux échanges, les chefs des institutions de la République ont fait les constats édifiants et arrêtés les positions communes ci-après sur les questions susmentionnées :
- La situation sécuritaire du pays reste calme et sous contrôle sur l’ensemble du territoire national y compris en Ituri où l’on enregistre le retour et la réinstallation progressive des populations déplacées dans leurs milieux d’origine, après les affrontements sanglants enregistrés dans le territoire de Djugu.
- La situation diplomatique reste marquée par le dernier sommet de l’Union africaine, tenue à Kigali, sur la mise en place du marché commun africain et la session en cours du Conseil de sécurité sur le renouvellement du mandat de la Monusco.
Sur le premier point, il y a lieu de préciser que la signature par la République démocratique du Congo, de l’acte portant création du marché commun africain, traduit son engagement à mettre en œuvre l’idéal africain porté par les pères fondateurs de l’Union africaine.
Toutefois, la procédure d’inscription de cet instrument en droit interne, restera subordonnée à l’accomplissement par le gouvernement, des conditions permissives liées à la compétitivité de l’économie congolaise.
Sur le second point, la République démocratique du Congo réitère ses positions antérieures exprimées à travers aussi bien par le Conseil des ministres que le dialogue stratégique avec la Monusco à savoir : l’adoption d’un calendrier du rétro progressif rapide des troupes de la Monusco.
En ce qui concerne la conférence projetée à Genève sur l’aide humanitaire à allouer à la République démocratique du Congo, les chefs des institutions s’alignent sur la position du gouvernement de la République communiqué à la presse en date du 23 mars 2018.
Troisièmement, quant à la session parlementaire de mars, les participants ont convenu qu’elle concerne en priorité les textes législatifs en rapport avec le processus électoral et tout particulièrement, la loi sur la répartition des sièges.
Dans le même ordre d’idée, il a été relevé la nécessité d’ouvrir un débat parlementaire sur la problématique de l’enrôlement des Congolais de l’étranger en vue d’éclairer le travail de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni).
Quatrièmement, s’agissant du processus électoral proprement dit, les chefs des institutions ont apprécié le progrès accompli à ce jour sur la question, traduit par la fin du processus d’enrôlement, l’adoption de la loi électorale, le bon déroulement du processus de nettoyage en cours du fichier électoral et la série de concertations fructueuses de la Ceni avec les parties prenantes et les partenaires au processus électoral.
Ils ont recommandé la poursuite de la sensibilisation de l’opinion sur le fonctionnement de la machine à voter.
Quant au financement du processus électoral, les chefs des institutions se sont félicités de ce que l’option levée il y a trois ans, de voir la République démocratique du Congo financer les élections par ses propres ressources, soit à ce jour une réalité.
Le gouvernement ayant confirmé avoir mobilisé les ressources y relatives à ce jour.
Les chefs des institutions ont remercié tous les partenaires de la République démocratiques du Congo ayant annoncé leurs contributions au processus électoral et ont chargé le gouvernement de convenir avec eux des voies et moyens d’orienter ces ressources vers le financement des projets de développement dans le domaine de la santé, de l’enseignement et de réhabilitation des infrastructures diverses.
Cinquièmement afin, les participants ont pris note des progrès enregistrés par le gouvernement en matières de stabilisation du cadre macroéconomique, de relance de la croissance et de reconstitution des réserves d’échange qui ont franchi à ce jour la barre d’un milliard de dollars américains.
Ils ont félicité le Chef de l’Etat pour la stratégie mise en place à travers le comité mixte stratégique ayant permis un bon pilotage des mesures urgentes de redressement économique et ont exprimé le vœu que ces efforts de discipline budgétaire se poursuivent sans relâche et débouche sur le financement des investissements productifs dans le cadre de la diversification de l’économie congolaise.
Je vous remercie
Henri Mova Sakanyi (Porte-parole)
Célestin Lutete/MMC