L’affaire du Dialogue, loin d’être l’apanage des seuls congolais, intéresse au plus haut point, tous les partenaires bis et multilatéraux de la République démocratique du Congo.
L’idée fait du chemin, depuis qu’il l’avait lancée, en juin 2015. Ce lundi, à Kinshasa, Joseph Kabila l’a répétée, une fois de plus, aux diplomates, réunis pour la circonstance, au Palais de la Nation, à la lisière de la Gombe. L’affaire du Dialogue, loin d’être l’apanage des seuls congolais, intéresse au plus haut point, tous les partenaires bis et multilatéraux de la RDC. La Monusco, par exemple, ne s’en offusque guère, lorsqu’elle a déclaré, ce mercredi, à sa conférence hebdomadaire, qu’elle encourage totalement, l’initiative du Président de la République, pour la tenue imminente du dialogue. Elle y voit-là, le lieu indiqué, pour les congolais, d’échanger autour des problèmes liés notamment, à l’organisation des élections. Mais, elle a, toutefois, souhaité que tout ceci se fasse dans le respect des délais constitutionnels.
L’Onu salue l’initiative du Président de la République, M. Joseph Kabila Kabange, sur l’organisation du dialogue national en RDC. La MONUSCO s’est exprimée ainsi, en répondant à une question portant sur sa participation ou non audit dialogue national. C’était au cours de la conférence hebdomadaire de la MONUSCO, où cette dernière est intervenue et a encouragé les acteurs politiques congolais à y prendre massivement part, tout en souhaitant que ceci se fasse dans le respect des délais constitutionnels. Dernièrement, elle avait, en effet, appelé la CENI à user de son indépendance, pour régler ses problèmes à l’interne. Bien que n’étant pas invitée, du moins, jusqu’ici, la Monusco invite le peuple congolais à adhérer à l’idée du Chef de l’Etat, celle de l’organisation du dialogue. Ce qui permettrait de rapprocher les avis, pour débloquer le processus électoral. Par ailleurs, cheminant progressivement vers la phase des élections, vu les tiraillements qui règnent au sein de la sphère politique congolaise, la MONUSCO ne cesse de se déclarer prête et disponible à accompagner le peuple congolais.
Aussi, faut-il signaler que Do Santos Cruz, le Commandant de la Force militaire de la MONUSCO, est fin mandat. Il a, pour ce faire, remercié les Nations Unies, plus particulièrement, la MONUSCO et les FARDC, et leur a souhaité plein succès dans la lutte contres les Forces négatives et une vie prospère pour construire l’avenir de la RDC.
La Monusco a rendu hommage à Esther Abedi, la Directrice Générale d’Afrika Tv et FM, décédée, le samedi 7 novembre dernier et dont le corps sera inhumé aujourd’hui, à Nécropole, à la N’sele. Pour tout détail, il y a lieu de lire, ici, l’intégralité du verbatim qui, en principe, résume l’essentiel de ce qui y a été dit.
Les adieux de la Monusco à Esther Abedi
« C’est sur une note de tristesse que nous démarrons aujourd’hui cette conférence de presse en vous annonçant le décès de notre consœur journaliste et Directrice générale de Africa TV et Africa FM, Esther ABEDI, survenu le samedi 7 novembre 2015.
En cette douloureuse circonstance, nous exprimons au nom du Directeur de l’Information publique de la MONUSCO et de l’ensemble du personnel de la Division mais aussi de Radio Okapi, notre profonde tristesse, notre solidarité et nos sincères condoléances à nos confrères d’Africa TV et Africa FM, ainsi qu’à la famille biologique de la disparue et à l’ensemble des médias congolais. Que DIEU le miséricordieux l’accueille en son paradis », a déclaré notamment, Félix Basse, le porte-parole de la Monusco.
Rencontre spéciale avec le Lieutenant-Général Carlos Alberto Dos Santos Cruz
La rencontre d’aujourd’hui est spéciale comme en témoigne d’ ailleurs la présence massive de nos amis de la presse, venus nombreux à Goma et à Kinshasa, prendre part à la dernière participation officielle à nos rendez-vous de tous les mercredis, du Lieutenant- Général CARLOS ALBERTO DOS SANTOS CRUZ, le Commandant de la Force de la MONUSCO, qui arrive ainsi au terme de son mandat en République Démocratique du Congo, après deux ans et six mois à la tête de la plus importante force de maintien de la paix des Nations Unies.
Pour rappel, le Général avait été nommé Commandant de la Force de la MONUSCO par le Secrétaire General des Nations Unies, M. Ban Ki Moon, en remplacement du Général de Corps d’Armée Chander Prakash WADWA de nationalité indienne qui a achevé sa mission, le 31 mars 2013 et ce ; en pleine crise de la rébellion du Mouvement du 23 Mars (M23).
Il est arrivé en République Démocratique du Congo, le 02 Juin 2013 pour assurer le commandement de cette force, apportant avec vous une expérience militaire de plus de 40 années aux niveaux national et international, ainsi qu’une expérience dans les domaines du commandement et de la gestion du personnel. Avant cette nomination, vous étiez Conseiller spécial du Secrétariat des affaires stratégiques à la présidence du Brésil.
Le Général Dos Santos Cruz a également été Commandant de la force de la Mission des Nations Unies pour la stabilisation en Haïti (MINUSTAH) de janvier 2007 à avril 2009.
De nationalité brésilienne, le général Dos Santos Cruz est marié et père de trois enfants.
Dès l’entame de sa mission, le Général avait clairement affiché sa détermination et son engagement dans l’esprit et la lettre de la Résolution 2098 du Conseil de sécurité des Nations Unies, qui consistent à neutraliser tous les groupes armés avec la Brigade d’Intervention placée sous son autorité, que les Nations Unies venaient de créer et ce ; pour la première fois dans l’histoire moderne de cette institution.
Ses objectifs étaient précis et ses priorités clairement définies, car dès le début vous avez pris l’option de délocaliser son Etat-major à Goma pour mieux vous rapprocher des populations civiles qu’il était censé protéger.
C’est donc avec un grand honneur et un dévouement profond qu’il a poursuivi le travail de son prédécesseur, en contribuant pendant deux ans et six mois à accompagner les autorités congolaises à relever les multiples défis sécuritaires auxquels la RDC fait face.
Ainsi, comme il aimait le répéter aux officiers placés sous ses ordres :
«Ces populations que nous sommes appelés à servir ont besoin de notre assistance et nous devons le faire avec respect, désintérêt, abnégation et sincérité.», fin de citation. Par conséquent, en tant que Commandant de la force sortant, l’heure du bilan a sonné.
Activités des Composantes de la MONUSCO
VIH/SIDA
Le nouveau bâtiment abritant les services du Centre de santé de la Police nationale congolaise (PNC) a été remis officiellement aux autorités policières congolaises le lundi 9 novembre 2015, au quartier Munzenze à Goma dans la province du Nord-Kivu.
Les travaux de cette somptueuse structure ont été financés par la MONUSCO à travers sa section VIH/ SIDA. Le bâtiment a été révélé à la population lors d’une cérémonie solennelle présidée par le Commissaire Général de la PNC, le Général Bisengimana Charles, en présence du représentant du Chef de Bureau de la MONUSCO Nord-Kivu.
Il est très important de noter que la MONUSCO, dans son mandat actuel, a quatre grandes priorités qui sont: combattre les groupes armés, appuyer restauration de l’autorité de l’Etat, accompagner le processus électoral, veiller au respect des droits humains.
C’est ainsi que le renforcement des capacités et la prise en charge des policiers et leurs dépendants en matière de santé par la MONUSCO est une contribution significative dans le processus de la restauration de l’autorité de l’Etat.
Police MONUSCO
Le 9 novembre 2015, les Policiers de la MONUSCO (UNPOL) se sont rendus dans la commune de Ruwenzori, pour présenter le bilan de la Stratégie Opérationnelle Intégrée de Lutte contre l’Insécurité à Beni/Oicha (SOLIB) au Bourgmestre et à l’ensemble de chefs des quartiers et adjoints.
Les UNPOL ont présenté à l’assistance les réalisations faites par la SOLIB au profit de la police en ville de Beni, depuis sa création jusqu’à la date du 30 septembre 2015.
Les préoccupations de l’assistance ont tourné notamment autour de la non dénonciation par les populations des maisons de vente de drogues tenues par les policiers ou leurs protégés ; le retard dans les interventions en cas d’appels sur les numéros verts ; et le passage de colonnes de l’ADF sans aucune réaction des forces militaires.
Les Policiers de la MONUSCO les ont encouragés à dénoncer toutes les maisons de vente de drogue et de boissons à travers les numéros verts et en cas de difficultés d’informer le bourgmestre, qui a assuré les protéger et de transmettre ces dénonciations aux autorités habilitées à prendre les décisions.
Pour les retards dans les interventions, les UNPOLS ont informé l’assistance des nouvelles dispositions prises par les autorités de la PNC et de la MONUSCO pour couvrir toutes les zones criminogènes à travers un nouveau plan de sécurisation de la ville de Beni et par la mise en place de personnels et de moyens aptes à intervenir rapidement.
Le mardi 3 novembre 2015, a eu lieu dans la cour du commissariat du district urbain de la PNC ville de Beni, une cérémonie de remise de matériels de Maintien et de Rétablissement de l’Ordre Public.
L’unité de Police constituée de l’Inde (INDFPU 2), en fin de mission a offert à la PNC, 08 boucliers en polycarbonate, 49 casques de protection de la tête, 19 casques de protection auditive, 09 bâtons de défense et 7 paires de menottes. Ce don a été bien accueilli par le Commissaire Supérieur Principal, Flammand N’Goy Baliwa, commandant de la PNC de Beni qui a remercié la Police MONUSCO et le commandement de l’INDFPU-2 pour l’effort que ses troupes ont fourni dans la sécurisation de la ville de Beni.
Durant la semaine, les équipes conjointes pour la mise en oeuvre de la Stratégie Opérationnelle intégrée de Lutte contre l’Insécurité à Beni/ Oicha, ont poursuivi leurs patrouilles régulières de sécurisation. Au total, 92 appels ont été reçus sur les numéros verts pour 32 interventions qui ont donné lieu à 09 interpellations pour diverses infractions de droit commun.
Durant la même semaine, les différentes Unités de Police Constituées (FPU) ont poursuivi leurs missions de protection des populations. Ainsi, 406 patrouilles de sécurisation, dont cent 123 conjointes ont été effectuées avec la PNC. Par ailleurs, 1 check-point et 27 escortes de hautes personnalités ont été réalisés par ces Unités.
Activités de l’Equipe-pays
L’Afrique doit s’appuyer sur l’agriculture et le secteur minier pour soutenir sa transformation économique :
C’est l’un des messages forts lancés par les experts économistes réunis à Kinshasa du 2 au 4 novembre 2015 dans le cadre de la 10e édition de la Conférence Économique Africaine qui avait pour thème « Lutter contre la pauvreté et l’inégalité dans le programme de développement pour l’après-2015 ».
Ces assises, organisées par le Groupe de la Banque africaine de développement (BAD), la Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique (CEA) et le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), ont rassemblé plus de 250 hautes personnalités, de RDC et du monde entier.
Dans la « Déclaration de Kinshasa », les participants affirment qu’il est essentiel de lutter contre la pauvreté et les inégalités pour atteindre les objectifs fixés dans l’Agenda 2030 et l’Agenda 2063 de l’Union africaine. Or, si le taux moyen de la croissance en Afrique est de 5 %, cette croissance n’est malheureusement pas inclusive c’est-à-dire, que les fruits de la croissance ne sont pas redistribués équitablement au sein de la population, en particulier parmi les plus vulnérables.
Les gouvernements africains doivent donc s’engager aujourd’hui dans un programme de développement qui ne laisse personne de côté. Ils doivent prendre des décisions audacieuses, tel que le renforcement du rôle de l’Etat dans la transformation économique pour lutter contre la pauvreté et les inégalités sur le continent. Ils doivent davantage investir dans l’éducation et dans un système de santé de qualité. Les États doivent moins dépendre des matières premières brutes qui sont trop sujettes aux chutes des cours mondiaux. Ils doivent donc les exporter MAIS avec une valeur ajoutée. Il faut aussi assainir le climat des affaires ; permettre l’accès à la terre ; privilégier l’agriculture et l’industrie de transformation. La lutte contre la pauvreté implique aussi que l’égalité des sexes soit au cœur des priorités car la femme joue un rôle majeur dans le développement de son pays.
Les participants de la 10e Conférence Économique Africaine ont insisté sur l’urgence de renforcer les instituts de statistiques de façon à bâtir les stratégies de développement sur des données fiables et actualisées. Enfin, les pays africains doivent d’abord compter sur leurs propres ressources internes. Pour galvaniser leur développement, il faut donc lutter contre l’évasion fiscale (60 milliards de USD par an) et utiliser plus efficacement les ressources disponibles telles que les fonds de pension, les réserves en devises, les dépôts bancaires et les transferts de l’étranger, notamment de la diaspora, le tout se montant à près de 1200 milliards de dollars, alors que l’aide au développement se chiffre à peine à 55 milliards de dollars !
Deuxième édition du Forum sur le Développement des Énergies Renouvelables (FoDER) « Accès pour tous à l’énergie Durable » :
La ville de Kinshasa abritera les 13 et 14 novembre 2015 la deuxième édition du Forum sur le Développement des Energies Renouvelable, FoDER 2015 sous le thème « éclairer la RDC, moderniser les services énergétiques ». Ce Forum vise à mobiliser les partenariats techniques et financiers autour de l’agenda national de l’accès pour tous à une énergie durable à l’horizon 2030 et à transformer la RDC en une puissance énergétique, environnementale et continentale.
Piloté par le Ministère de l’Energie et Ressources Hydrauliques avec l’appui du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), la Banque de développement Africaine (BAD), ce Forum se fixe pour objectif de faire aboutir le processus d’engagement de la RDC dans l’initiative « Energie Durable pour Tous » avec pour objectif d’aider le pays à se doter des cadres viables et ambitieux de mobilisation d’investissements, tant publics que privés, dans le secteur de l’énergie en RDC.
Les différentes provinces de la RDC seront représentées au plus haut niveau politique et de l’administration à ces assises. On notera aussi la participation des institutions d’appui au niveau régional (comme la BAD / Hub SE4ALL- pour l’Afrique et le PNUD/ Bureau Régional d’Afrique) et sous régionales comme la Communauté Économique des États de l’Afrique Centrale (CEAC), le Pool Énergétique de l’Afrique Centrale (PEAC), la Communauté Économique des États l’Afrique Australe et du Sud (SADC). Le secteur privé sera représenté dans toute sa diversité : banques, développeurs de projet, promoteurs de technologies innovantes, bureaux d’études, entreprises de distribution d’équipements électriques, etc. La société civile sera également présente.
OMS : Rapport de situation choléra/rougeole
Le choléra dans le sud-est de la RDC: la zone de santé de Kalemie demeure la plus touchée, avec 133 cas dont 2 décès, conférant un taux de létalité de 1,50 %, largement supérieur au seuil acceptable. Les décès sont dus essentiellement à l’arrivée tardive des malades dans les structures des soins, notamment dans les Centres de traitement du choléra (CTC).
Depuis le début de l’épidémie dans les provinces de l’ex Katanga, Maniema, Nord-Kivu, Sud-Kivu et l’ex-Province Orientale, il a été notifié un total cumulé de 17 529 cas de choléra avec 273 décès (taux de létalité: 1,6 %) du Congo.
L’OMS coordonne l’action sanitaire en appui aux autorités tant nationales que provinciales, en étroite collaboration avec d’autres partenaires (MSF, UNICEF, Médecins d’Afrique, Croix-Rouge de la RDC, CICR etc.).Une quantité de médicaments permettant de prendre médicalement en charge des personnes affectées a déjà été livrée à Kisangani (Tshopo), Goma (Nord-Kivu), Bukavu & Uvira (Sud-Kivu) et des milliers de personnes ont été soignées à cet effet.
Des campagnes de sensibilisation continuent à être menées dans les zones affectées avec l’appui des relais communautaires auprès des familles & communautés pour le lavage régulier des mains avec du savon après avoir été aux toilettes, ou avant de manger les aliments. Des activités d’hygiène & assainissement sont également encouragées.
De centres de traitement du choléra ont été installés pour dispenser des soins et sauver des vies dans les zones les plus durement touchées (Kalemie, Fizi, Uvira, Kindu, Kisangani etc.).
La rougeole reste également une préoccupation majeure en RDC avec, à ce jour, un total cumulé de 36 110 cas dont 474 décès (taux de létalité: 1,3 %). Il faut noter que 50 % des zones de santé du pays actuellement en épidémie sont dans l’ancienne Province du Katanga (Sud-est). Les populations des territoires de Seke-Banza et de Luozi encouragées à réduire les pertes post- récoltent : Environ 200 personnes dont 90 femmes des territoires d’Idiofa et de Bulungu (Kongo central) ont été sensibilisées aux activités du projet «Intégration des initiatives de réduction des pertes alimentaires pour les petits exploitants dans les zones à déficit vivrier » à l’occasion d’ateliers d’information organisées, le 3 novembre 2015 à Kibula et Seke-banza et le 6 novembre à Kingila et Luozi, dans la province du Kongo Central. A cette occasion, les représentants des groupements, associations, coopératives ou organisations de producteurs; de femmes chefs de ménages; de petites entreprises rurales légales produisant, stockant, transformant et commercialisant du maïs et du riz ont été appelés, par l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) à réduire sensiblement les pertes au niveau de tous les segments de la chaîne d’approvisionnement s’ils veulent améliorer leur sécurité alimentaire ainsi que leurs opportunités de revenus. Pour rappel, des études d’évaluation des pertes ont été menées auprès des producteurs, des transformateurs, des transporteurs, des gestionnaires d’entrepôts et commerçants dans les zones concernées, en vue de l’identification des causes principales des pertes des produits ciblés. Lancé en juin 2014 pour une durée de trois ans, ce projet conjoint des agences des Nations Unies basées à Rome, la FAO, le Fonds international de développement agricole (FIDA) et le Programme alimentaire mondial (PAM), vise la réduction des pertes alimentaires dans les chaînes de valeur des céréales et des légumineuses ciblées dans les territoires d’Idiofa et Bulungu dans la province de Kwilu (ex-Bandundu) et de Seke-Banza et Luozi dans le Kongo Central (ex-Bas-Congo).
Situation militaire
Aucun incident majeur susceptible de perturber sensiblement la situation sécuritaire à Kinshasa et dans les autres provinces situées dans l’Ouest de la République Démocratique du Congo, n’a été rapporté durant la semaine écoulée.
La situation sécuritaire dans cette partie du pays est rapportée calme, et sous le contrôle effectif des Forces onusienne et congolaise.
En Province Orientale, la Force de la MONUSCO, en coordination avec l’armée congolaise, continue d’exercer la pression militaire adéquate sur les éléments résiduels de l’Armée de Résistance du Seigneur (LRA), dans le but de contrer les attaques menées contre les populations civiles implantées dans les districts de Haut et de Bas-Uélé.
Dans le district de Haut-Uélé, le 02 Novembre 2015, sept (07) présumés éléments de la LRA armés chacun d’une arme AK-47, ont tendu une embuscade et kidnappé trois (03) cyclistes en déplacement sur l’axe Daundwe-Makusa (45 kilomètres au Nord-Est de Bangadi).
Sitôt alerté, le poste opérationnel de la Force de la MONUSCO de Bangadi a immédiatement redéployé sur les lieux de l’incident des patrouilles vigoureuses de domination de terrain, dans le but de traquer les assaillants, de contrôler la zone, de rassurer et de protéger les populations civiles riveraines.
Les Forces de Défense et de Sécurité congolaises basées à Niangara, ont également pendant la période sous examen, appréhendé dans la région de Libonza, une (01) femme, supposée appartenir à la LRA, parlant le Mbudu, et difficilement le Swahili.
Elle a été remise à la Section de Désarmement, Démobilisation, Rapatriement, Réinsertion et Réintégration (DDRRR), pour sa prise en compte.
Dans le district de Bas-Uélé, le 06 Novembre 2015, des présumés éléments de la LRA ont attaqué la localité de Kpete, située dans le territoire de Bondo, tué une (01) femme, kidnappé cinq (05) individus, pillé des biens de valeur et provoqué le déplacement des populations civiles.
Un (01) assaillant a été tué au cours d’intervention des troupes des Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC).
Le même jour, des éléments supposés appartenir à la LRA, ont tendu une embuscade à un groupe de cyclistes en déplacement de Ngilima (45 kilomètres au Nord-Ouest de Dungu) vers le marché de Nambiapayi, dans la région située à 25 kilomètres au Nord de Nambia, kidnappé trois (03) d’entre eux, et pillé tous leurs biens.
En Ituri, la Force de la MONUSCO, en coordination avec l’Armée Congolaise, demeure engagée dans la lutte contre les exactions des éléments appartenant au Front de Résistance Patriotique de l’Ituri (FRPI), perpétrées contre les populations civiles vivant au Sud du territoire d’Irumu.
Le 02 Novembre 2015, des éléments du FRPI ont fait incursion dans la localité de Katogoro, située à 09 kilomètres au Sud-Ouest d’Aveba, blessé deux (02) individus et molesté une (01) femme.
Au cours de l’intervention des unités de l’Armée Congolaise, un (01) insurgé du FRPI a été tué et une (01) arme AK-47 récupérée.
Le 04 Novembre 2015, une (01) femme a été grièvement blessée et des biens de valeur pillés, au cours d’attaque lancée par des éléments du FRPI dans la localité de Ruzinga, située à 07 kilomètres à l’Ouest d’Aveba.
Le même jour, des pillages ont été perpétrés par des éléments du FRPI dans les localités d’Ozoba, Kengelo et Kenyoro.
Des patrouilles d’intervention rapide ont été projetées dans la zone et repoussé les assaillants.
Des Casques bleus de la Force de la MONUSCO basés au poste opérationnel d’Aveba, poursuivent la conduite de patrouilles de domination de terrain dans la région, dans le but de dissuader d’autres attaques et de protéger les populations civiles.
Dans le territoire de Mambasa, les rapports concordants ont fait état de l’embuscade tendue le 04 Novembre 2015 par des éléments du groupe Mayi-Mayi Simba à un groupe de mineurs, en déplacement de la zone minière de Luemba vers la localité de Biakato, dans la région de Butia, située à 08 kilomètres au Nord-Ouest de Biakato, ayant occasionné la disparition de l’un d’entre eux.
Des investigations sont menées à ce sujet.
Au Nord-Kivu, la situation sécuritaire a été dominée par l’activisme des groupes armés rapporté particulièrement dans les territoires de Beni et de Butembo.
Dans les territoires de Beni et de Butembo, des incidents liés aux activités négatives des groupes armés, notamment l’Alliance des Forces Démocratiques (ADF), et au banditisme, ont été rapportés.
Dans le territoire de Beni, les 06 et 09 Novembre 2015, des éléments de l’ADF ont attaqué la région de Linzo-Sisene (17 kilomètres au Nord-Est d’Oicha) et des positions des FARDC situées à Kokola, Tenabo et Nzaza (dans la localité d’Oicha), tué un (01) civil, kidnappé trois (03) autres et pillé du bétail.
Quatre (04) personnes sont également portées disparues à ce jour.
Ces incursions ont provoqué le déplacement des populations locales de la région d’Oicha, vers des zones sécurisées.
Une fosse contenant quatre (04) corps [trois (03) hommes et un (01) enfant] non identifiés, a été découverte par les troupes des FARDC, au cours d’opérations de bouclage et de ratissage menées le 07 Novembre 2015 dans la forêt d’Abialose, située à environ 05 kilomètres au Sud-Ouest d’Eringeti.
Des incidents liés au banditisme ont également été rapportés dans les territoires de Beni et de Butembo durant la semaine écoulée.
En effet, entre les 07 et 08 Novembre 2015, des bandits ont fait incursion dans le quartier de Malepe à Beni, ainsi que dans plusieurs maisons à Butembo-centre, et pillé des biens de valeur.
La Police Nationale Congolaise (PNC) a initié des enquêtes là-dessus.
L’environnement sécuritaire au Nord-Kivu a également été caractérisé par l’activisme des éléments des Forces Démocratiques de Libération du Rwanda (FDLR), rapporté à travers la province.
Les 03 et 04 Novembre 2015, cinq (05) individus ont été tués, au cours d’attaques contre les civils et d’embuscades contre des véhicules commerciaux dans les localités de Buhimba (25 kilomètres au Nord-est de Pinga), Bushendo (20 kilomètres au Nord de Kiwanja) et sur l’axe Rwindi-Mabenga (14 kilomètres au Sud-ouest de Rwindi).
Dans la lutte contre l’activisme récurrent des FDLR dans le territoire de Rutshuru, le 09 Novembre 2015, des troupes d’intervention rapide de la Force de la MONUSCO basées au poste opérationnel de Tongo, ont au cours d’opérations de bouclage et de ratissage, tendu une embuscade et appréhendé deux (02) éléments des FDLR et une (01) dépendante, en possession d’une (01) arme AK-47 et des munitions, déployés dans la localité de Mahembe, située à 06 kilomètres au Sud-Ouest de Tongo, pour la collecte des rations alimentaires.
Ils ont été remis aux membres de DDRRR basés à Tongo, pour leur prise en charge.
Au chapitre des redditions dans la province, du 04 Novembre 2015 à ce jour, neuf (09) éléments en provenance des groupes armés, se sont rendus aux troupes de la Force onusienne déployées dans la province.
Il s’agit de : un (01) du groupe Mayi-Mayi Cheka-Nduma Défense du Congo (NDC), cinq (05) des Forces Démocratiques de Libération du Rwanda (FDLR) et trois (03) de divers groupes Mayi-Mayi.
Au Sud-Kivu, l’environnement sécuritaire a été marqué par la lutte contre les activités négatives des groupes armés et les redditions volontaires des éléments appartenant aux forces négatives.
Le 03 Novembre 2015, des troupes de l’armée congolaise, ont appréhendé huit (08) éléments des groupes armés, dont trois (03) du groupe Mayi-Mayi Rahiya Mutomboki, au cours d’opérations menées dans les localités de Karasi (située à 16 kilomètres au Nord-est de Bunyakiri, dans le territoire de Kalehe) et de Rusankuku (située à 17 kilomètres au Sud-ouest de Mikenge, dans le territoire de Fizi).
Au chapitre des redditions volontaires dans la province, le 06 Novembre 2015, sept cents six (706) éléments appartenant aux diverses factions du groupe Mayi-Mayi (Bitombe, Lulingwe et Muenga), ont exprimé leur intentions d’abandonner les activités négatives, au cours d’une cérémonie organisée en présence des autorités administratives, de la PNC et des FARDC à Minembwe.
Quatre (04) autres éléments appartenant aux divers groupes Mayi-Mayi, se sont également rendus volontairement aux Forces déployées dans cette province durant la semaine écoulée.
Au Katanga, le climat sécuritaire est globalement calme.
Toutefois, des rapports concordants ont fait état de la résurgence de tensions ethniques entre les communautés Luba et pygmée dans la localité de Kamubanga, située à 55 kilomètres au Sud de Kabalo.
Des troupes des Forces de Défense et de Sécurité Congolaises (FARDC et PNC) ont été redéployées dans la zone, dans le but de mettre un terme à cette insécurité dans la région concernée.
Enfin, la Force de la MONUSCO a mené 1315 patrouilles armées, dont 353 nocturnes, et fourni 75 escortes pendant la période sous examen.
Discours du commandant de la force
Goma, le 11 novembre 2015
Chers amis et autorités présents à cette conférence ;
Au terme de mon mandat et après 2 ans et six mois à la tête de la Force de la MONUSCO, je tiens à rendre hommage aujourd’hui aux personnes et aux organisations qui ont fait de leur mieux pour contribuer à l’amélioration des conditions de vie en RDC en général et , en particulier dans la partie orientale de ce pays :
a) Aux centaines (voire de milliers) de militaires des FARDC qui ont combattu les différents groupes armés criminels et leurs partisans. Ces militaires qui sont morts pour avoir accepté et protégé la vie de leurs compatriotes, sécuriser l’intégrité territoriale et l’avenir de ce merveilleux pays.
Je rappelle en particulier ici le leadership des Feus Grand Général Lucien BAUMA et le Colonel Mamadou NDALA, tous deux héros de la RD Congo ; les architectes de la victoire sur les M23 et de la première phase de la lutte contre l’ADF ;
b) Aux Casques bleus de la MONUSCO qui sont morts loin de leurs pays, et familles, au cours des combats pour soutenir les FARDC et alléger les souffrances des populations civiles. Je cite les Feus (Major Mishindo Khatibu Shaaban, soldat Mungu Hugo Barnabas, Lieutenant Milima Rajabu Ahmed, Caporal Leonard John Mkude et soldat Juma Ali Kahmis) ; et pour les autres militaires de la Force de la MONSUCO qui sont morts et blessés pour de différentes causes sous mon Commandement ;
c) Aux centaines (voire de milliers) de civils congolais qui sont morts, victimes de groupes armés criminels et leurs partisans criminels ;
d) A tous les jeunes hommes qui sont devenus la proie de l’esprit criminel des leaders sans scrupules, faisant la promotion de la violence en RDC ;
e) Aux enfants capturés par ces illusions ou enlevés par des criminels pour devenir enfants soldats ou abusés sexuellement ;
f) Aux femmes qui ne sont pas respectées ; violées, et qui portent jour et nuit des fardeaux sur leurs têtes, travaillant dans l’agriculture, dans les marchés, avec bébés attachés aux dos. Il est incroyable de s’imaginer le dévouement au milieu de telles souffrances ;
g) A tous les contingents de la Force de la MONUSCO qui ont travaillé avec dévouement et esprit d’initiative, qui ont pu défier les criminels, en prenant des risques pour protéger les civils de manière très pratique ;
h) Aux membres du personnel civil de la MONUSCO qui ont travaillé avec dévouement afin de promouvoir les droits humains, la protection des enfants ; stimulé le désarmement volontaire et appuyé les programmes de la réintégration, dans le but de protéger les femmes et les hommes sur le territoire congolais ;
i) Aux travailleurs qui ont presté dans le but de soutenir les activités opérationnelles et la vie dure des militaires dans environ quatre-vingt-dix (90) différentes bases militaires et localités situées dans le Congo profond ;
j) A tous les militaires et civils de la MONUSCO qui ont travaillé dans l’ombre et discrètement, en soutenant les différentes Institutions et le peuple congolais, tout en prenant en compte la genèse et la complexité des problèmes et ce, conformément au Mandat du Conseil de Sécurité et la protection des civils.
Il y a longtemps que, des milliers de militaires et de civils ont oeuvré inlassablement afin de ramener la paix et la stabilité dans ce pays.
Ces Braves ont combattu le M23 autour de Goma sur la ligne de front avec les FARDC, à Kiwanja / Rutshuru et à Tchanzu / Bunagana. Ce qui a favorisé le retour dans leurs zones d’origine d’environ 25 mille personnes. Ils ont construit et sécurisé la route de Sake à Pinga, et encore soutenu les FARDC pour permettre le retour d’environ 100 mille personnes dans les régions situées sur l’axe Mbau-Kamango, malgré la présence dans le secteur des criminels barbares de l’ADF.
Je m’adresse particulièrement au Général Jean Baillaud, Commandant adjoint de la Force, qui ne ménage aucun effort pour rendre la force aussi opérationnelle que possible. Il sert d’exemple de professionnalisme. La Force est fière d’avoir un tel excellent commandant, ayant une entière connaissance sur la situation.
J’exprime ma gratitude aux Nations Unies, en particulier au DPKO, pour m’avoir donné l’occasion de prolonger mon mandat au sein des opérations de maintien de la paix et de m’avoir fait confiance pour commander la Force militaire de la MONUSCO pour deux ans et demi.
Je souhaite aux FARDC, le partenaire dans la lutte, et au peuple congolais, le succès dans la lutte contre les forces négatives et leurs partisans, et une vie prospère pour construire l’avenir.
Je remercie la Haute hiérarchie des FARDC, à travers la personne du chef d’Etat-Major Général, le Général Didier ETUMBA, qui a la responsabilité de conduire les activités militaires de ce pays.
Pour la Force, je souhaite beaucoup de succès dans les opérations conjointes avec les FARDC et dans les actions menées de manière isolée, la neutralisation effective des groupes armés avec le soutien d’une administration et une coordination efficace avec les secteurs civils à l’intérieur et à l’extérieur de la MONUSCO.
Soyez heureux vous tous qui êtes engagés sous les drapeaux congolais et de l’ONU. De New York jusqu’au plus jeune soldat ou personnel civil subalterne.
Santé et succès pour toujours pour vous tous et vos familles respectives.
Mes remerciements vont spécialement à ma femme, ma fille, mes fils et mes petits-enfants au Brésil, qui ont eu la patience d’attendre mon retour à la maison après deux ans et demi (en plus des deux ans et trois mois passés comme Commandant de la Force en Haïti).
Je pars de la mission avec beaucoup de frustrations pour n’avoir pas été en mesure de faire plus pour le peuple congolais. C’était la frustration et la souffrance des populations qui me motivaient au quotidien de poursuivre le travail et de prendre des risques pour protéger les civils.
La seule motivation d’être ici était la volonté d’aider les plus vulnérables contre les bandes de criminels constituées par des bandits et leurs partisans, improprement appelées ‘’groupes armés’’. En fait, ils sont des lâches bandits qui tirent profit de l’exploitation des plus fragiles et des activités illégales dans ce pays incroyablement riche et beau.
Je pars d’ici plein de charme pour ce pays, ses gens, ses volcans, ses lacs et le fantastique essor de Goma. Cette ville est destinée au développement et le Congo est destiné à devenir grand et puissant. Le destin peut être retardé, mais va se réaliser sûrement. Le Congo est destiné à devenir grand et rien ni personne ne va arrêter ce pays.
Je suis toujours prêt à lutter pour la paix.
Merci beaucoup. Grand Merci
Carlos Alberto Dos Santos Cruz
Lieutenant-Général, Commandant de la Force de la MONUSCO