Beni : Les deux poids, deux mesures de la Communauté internationale

Lambert Mende Omalanga, a salué la compassion exprimée, depuis le Saint-Siège, par le Pape François, qui a saisi l’opportunité de la solennité de l’Assomption pour dénoncer le silence de la Communauté Internationale face aux actes terroristes à répétition qui ne cessent d’endeuiller le territoire de Beni.

Dans sa conférence de presse d’hier, jeudi 18 août 2016, le porte-parole du Gouvernement de la République démocratique du Congo, Lambert Mende Omalanga, a salué la compassion exprimée, depuis le Saint-Siège, par le Pape François, qui a saisi l’opportunité de la solennité de l’Assomption pour dénoncer le silence de la Communauté Internationale face aux actes terroristes à répétition qui ne cessent d’endeuiller le territoire de Beni.

Ce crime odieux, qui a emporté la vie d’une cinquantaine des Congolais, porte, une fois de plus, la signature des ADF-NALU. Retranchée sur le sol congolais vers la fin de la Deuxième République (règne du Maréchal Mobutu), cette rébellion ougandaise, opposée au régime de Yoweri Museveni, s’est substantiellement transformée, selon Mende, et est devenue à ce jour une véritable internationale terroriste à caractère islamiste radical.

«Je suis Charlie! », «Je suis Paris !», etc. Ces cris du cœur avaient fortement ému le monde entier et mobilisé l’ensemble de la communauté internationale, au début et vers la fin de l’année 2015, quand plus d’une dizaine de journalistes et caricaturistes du satirique français «Charlie Hebdo», avaient été sauvagement tués par des islamistes et lorsque des attaques terroristes simultanées ont été perpétrées aux abords du stade de France, au Bataclan,… où périrent des centaines de vies humaines.

Des messages de compassion sont venus de partout et des nombreux Chefs d’Etat et de Gouvernements ainsi que des milliers d’anonymes avaient même pris part à la grande marche sur les routes de France. Cependant, ce modus opérande similaire qui a, d’ores et déjà, emporté la vie de près d’un millier de ressortissants de Beni, dans la partie Est de la RDC, ne suscite curieusement aucun émoi de la part de cette fameuse communauté internationale, hormis le Souverain pontife. Qui alors criera: ·«Je suis Beni!» ?

Des puissances occidentales et leurs médias ont, en effet, pris la mauvaise habitude de tous les temps tirer à boulets rouges sur les pouvoirs publics congolais au point d’être totalement insensibles et indifférents face aux actes terroristes à répétition qui endeuillent le pays de Joseph
Kabila que ces impérialistes ont toujours cherché à balkaniser. Le Général Charles De Gaulle avait donc raison quand il déclara: «Les Etats n’ont pas d’amis, ils n’ont que des intérêts».

Chaque jour, la Radio – France Internationale (RFI) et certaines organisations internationales des Droits de l’Homme et leurs vassaux congolais, instrumentalisés, cherchent la petite bête au sein des institutions congolaises par des reportages et rapports biaisés et tronqués.

A titre illustratif, Lambert Mende avait rappelé les affrontements entre les forces de l’ordre et la milice du hors-la-loi chef Mpandi Kamwina Nsapu à Tshimbulu au Kasaï-Central qui ont coûté la vie à dix-neuf Congolais dont onze policiers, les mêmes sources avaient rué sur les brancards pour faire de la récupération, brocarder la Police nationale et prendre pratiquement fait et cause pour les criminels au profit desquels ils ont invoqué les Droits de l’Homme comme si les autres victimes notamment, les policiers tués par ces miliciens dans l’accomplissement de leur mission n’étaient pas des humains et n’avaient pas des droits. Pourquoi deux poids, deux mesures?

A vrai dire, ces puissances impériales et leurs vassaux ne visent que la tête d’un seul homme, le Président Joseph Kabila, qu’elles veulent, coûte que coûte, faire partir du pouvoir. Des neuf pays voisins qui entourent le Grand Congo, quel serait le plus démocratique? Sans nul doute, c’est la RDC. Rien qu’à voir l’impressionnant nombre d’organes de presse (audiovisuel et presse écrite) où n’importe quel individu (à commencer par les politiciens) s’évertue de proférer, à longueur de journée, des insultes à l’endroit du Chef de l’Etat, de son épouse, et autres dirigeants. Au Rwanda par exemple, la challenger du Président Paul Kagame croupit, depuis plusieurs années, dans la geôle sans que ces mêmes puissances ne montent au créneau.

Qu’il s’agisse du Rwanda ou du Congo-Brazzaville, des référendums constitutionnels ont été organisés et les Chefs d’Etat de ces deux pays, Kagame et Sassou, ont brigué des nouveaux mandats. La Maison Blanche, l’Elysée, 10 Downing Street, … gardent curieusement silence.

Ces occidentaux ne fustigent pas les récurrentes violations des Droits de l’Homme en Angola, par exemple. Le Burundais Nkurunziza foule aux pieds des résolutions de l’ONU. Personne ne dit mot. En revanche, ces dirigeants occidentaux et organisations internationales ne cessent de
multiplier des procès d’intention à l’égard du Président congolais, Joseph Kabila.

Par ailleurs, il y a un débat houleux autour des «prisonniers politiques» ou «politiciens prisonniers». Pendant ce temps, le Dialogue politique inclusif convoqué par le Président de la République tangue. Les fameuses «sanctions ciblées» doivent aussi viser les acteurs qui bloquent le processus du
Dialogue, qu’ils soient de la Majorité ou de l’Opposition.

Pas de deux poids, deux mesures. S’agissant du Congo-Kinshasa, les médias européens n’abordent que des aspects négatifs. Autrement dit, tout y est noir. Ce qui n’est pas juste. A propos du processus électoral, le calendrier partiel puis le calendrier global qui se conformaient, pourtant, aux délais constitutionnels, avaient été rejetés en bloc par une frange de l’Opposition congolaise et certains membres de la fameuse communauté internationale.

Tombés dans leur propre piège, ils exigent à nouveau que la Centrale électorale produit un nouveau calendrier pour la tenue de la présidentielle, seul et unique scrutin qui les intéresse. N’est ce pas pour leurs intérêts égoïstes non pas pour le bien du peuple congolais? Personne n’est dupe. Halte à la politique de deux poids, deux mesures!!!

James M. Vende/La Prospérité