Libération des détenus d’opinion et réouverture des médias fermés : Dialogue, les concessions de Joseph Kabila appréciées de partout

Deux détenus condamnés pour viol et escroquerie n’ont pas bénéficié de cette mesure, a dit Alexis Thambwe Mwamba, au risque que ces deux motifs fassent école pour tant d’autres personnes en détention.

Le ministre de la Justice et Droits humains, Alexis Thambwe Mwamba, a annoncé vendredi au cours d’un point de presse, à Kinshasa, la libération de quelques prisonniers d’opinion et la réouverture de certains médias fermés. C’était en présence du facilitateur du dialogue national, Edem Kodjo, dans le cadre de la décrispation de climat politique en RDC.

Il s’agit pour le CPRK (Kinshasa), de Christopher Ngoyi Mutanda, Fred Bauma, Yves Makwambala, Giresse Bongomisa Nzinga, Joël Numulinda Bokuru, Léon Nguwa, Junior Mapeke N’landu, Jerry Olenga, Paulin Lody, Jean-Marie Kalonji et Paul Kikukama Ndjoloko.

Pour la prison de Munzenze (Goma), sont concernés : Narcisse Juvin Kombi, Pascal Byumanine, Innocent Fumbu, Wetemwami Heshima Saïdi, Gervais Semunda, Rwamakuba, Nelson Katembo Kalindalo, Jonathan Kambale Muhasa, Osée Kakule Kilala, Jojo semivumbi, Espoir Mumbere, Benu Bahati et Longale Mateso

Cette mesure, consécutive aux instructions du Président de la République, intervient après une analyse approfondie par les services de l’Etat attitrés en la matière, a souligné le ministre de la Justice, concerne d’une part, une vingtaine de détenus libérés dont les activistes du mouvement citoyen Lutte pour le changement (LUCHA), du mouvement Filimbi et d’autre part, les médias privés CKTV et Canal Futur, proches respectivement de MM. Jean Pierre Bemba et Vital Kamerhe.

Deux détenus condamnés pour viol et escroquerie n’ont pas bénéficié de cette mesure, a dit Alexis Thambwe Mwamba, au risque que ces deux motifs fassent école pour tant d’autres personnes en détention.

La libération de ces détenus et la réouverture de ces médias privés est une réponse aux préalables posés par l’opposition politique pour sa participation au dialogue politique national inclusif.

Le facilitateur Edem Kodjo a remercié les autorités congolaises et particulièrement le Président de la République, Joseph Kabila, pour cette décision qui vise la décrispation du climat politique en RDC pour la tenue d’un dialogue inclusif.

Car, l’on se rappellera que la première demande de l’opposition concernait la tenue du dialogue. Ce que le président de la République avait fait dans son ordonnance promulguée en novembre 2015.

La deuxième demande de l’opposition était que ce dialogue soit accompagné d’une facilitation internationale. Le chef de l’Etat a répondu à sa demande.

La troisième demande était qu’un panel soit constitué autour de la facilitation. On a vu le panel séjourner pendant quatre jours ici à Kinshasa. La quatrième était de libérer les prisonniers politiques et les médias fermés.

Il nous revient également qu’environ 108 personnes arrêtées lors d’une manifestation, à Beni (Nord-Kivu) au lendemain du massacre d’une cinquantaine de personnes, ont été libérées.

C’est le maire de la ville de Beni, Edmond Masumbuko qui l’a affirmé, vendredi 19 août, au cours d’un entretien avec la presse locale.

Comme l’on peut bien le constater, l’opposition n’a plus de prétextes pour barrer la voie du dialogue.

MMC

(CL/Yes)