La République démocratique du Congo se félicite de l’annonce par le président chinois Xi Jinping du plan de coopération Chine-Afrique et de l’investissement de 60 milliards de dollars destinés à soutenir le développement des infrastructures, de l’agriculture et de l’industrialisation à travers le continent. Ce soutien financier comprend 5 milliards de dollars de subventions et de prêts à taux zéro. Il comprend aussi 35 milliards de prêts à taux préférentiels, de crédits à l’exportation et de prêts concessionnels. Ces prêts seront généralement structurés de manière à ne pas augmenter le poids de la dette sur les pays bénéficiaires ayant des besoins d’infrastructure majeurs.
« Nous devons maintenant travailler et présenter des projets bancables », explique Moïse Ekanga, le Secrétaire Exécutif du Bureau de coordination et de suivi du programme Sino congolais « BCPSC », tout en appelant la Rd Congo à présenter des projets bancables pour arracher plus de 10% du montant annoncé par le Président chinois Xi Jinping, au sommet Chine – Afrique qui a réuni plus de 40 Chefs d’Etats africains à Johannesburg, en Afrique du Sud.
Nous, au niveau du pays, poursuit-il, nous travaillons pour présenter des projets qui ont un bon profil et nous pouvons arracher un minimum de 10% de ce qui a été annoncé par le Président chinois. « Pour y arriver, nous devons travailler à tous les niveaux : du Gouvernement à d’autres institutions de la République. Nous avons beaucoup de projets au pays. Ce qui nous manque ce sont des études de faisabilité. Et je pense que le Gouvernement qui a suivi le Président chinois va mettre des moyens à disposition pour réaliser des études de faisabilité de l’ensemble des projets que nous avons », a-t-il souligné, dans une analyse technique assortie des propositions réalistes.
Beaucoup d’autres projets
Comme indiqué ci-haut, les projets concernés par ce plan de coopération Chine-Afrique ont trait à l’industrialisation, la modernisation de l’agriculture, les infrastructures, les services financiers, le développement vert, le commerce et la facilitation des investissements, la réduction de la pauvreté et le bien-être, la santé publique, les échanges entre les peuples, et la paix et la sécurité.
Pour le secteur de l’énergie électrique en RDC, le n°1 du BCPSC précise que Inga est un projet commercial et rentable. Il peut ne pas être financé dans ce cadre du partenariat sino congolais, parce qu’il y a des partenaires occidentaux, chinois et africains qui voudraient nous accompagner dans le cadre de ce projet Inga. Donc, il ne faut pas voir directement Inga, renseigne une note technique préparée par John Omombo Tshumba, Chargé de Communications du BCPSC.
« Nous avons plusieurs autres projets », rassure t-il, en citant le Port en eau profonde de Banana, les chemins de fer des Uélé, de Sakanya à Ilebo, de Lubumbashi (Katanga) à Kindu (Maniema). Il y a également les aéroports, la route qui va relier Lubumbashi à Kinshasa, celle qui part de Lubumbashi à Kisangani. Et, pour ce qui est de l’Industrialisation de la Rd Congo, il est aussi prévu l’installation des parcs industriels. Soulignons qu’en dehors du programme sino-congolais, il y a beaucoup de projets qui sont bloqués dans le cadre de financement. Et cela, à cause des conditions de taux de concessionnalité qui ne sont pas réunies.
Il sied de souligner que lors de ce forum, le Président chinois a indiqué que ces programmes visent à aider les pays africains à faire face à trois goulots d’étranglement de développement, à savoir l’insuffisance des infrastructures, la pénurie de talents et le manque de fonds à accélérer l’industrialisation et la modernisation de l’agriculture, et à réaliser un développement indépendant et durable.
Cependant, malgré la chute des cours des matières premières, le Secrétaire exécutif du programme sino-congolais reste optimiste quant au développement de l’Afrique : « Si l’Afrique s’y prend très bien, on peut démarrer ; et surtout, en cette période où les cours de matières premières sont en chute, on peut utiliser de manière efficiente ce financement pour poursuivre la croissance économique que l’Afrique connaît depuis 5 ans », dit-il.
L’Afrique peut aussi promouvoir des investissements dans les domaines de l’industrialisation, la modernisation de l’agriculture, les infrastructures, les services financiers, le développement vert, le commerce et la facilitation des investissements, la réduction de la pauvreté et le bien-être, la santé publique, les échanges entre les peuples, et la paix et la sécurité.
Les cinq axes principaux de la coopération
« La Chine a tissé des relations de coopération et de partenariat avec l’Europe et avec l’Amérique. Ce n’est pas un problème qu’il y ait un partenariat stratégique entre la Chine et l’Afrique », précision de Moïse Ekanga, qui a salué cette coopération qui s’articule sur 5 axes principaux basés sur l’égalité et la complémentarité, la Solidarité et la confiance mutuelle.
Dans son discours, le Président chinois a reconnu que les africains sont assez grands pour décider de leur sort sur le plan politique et sur le plan du développement ; la promotion de la coopération gagnant-gagnant : le développement de l’Afrique par le développement de la Chine. Donc développement en commun ; la promotion des échanges à tous les niveaux : culturel, commercial entre l’Afrique et la Chine ; la coopération et de la coordination dans le domaine sécuritaire et d’une assistance mutuelle dans le domaine sécuritaire au niveau de la Afrique et au niveau de la Chine et la coordination des discussions entre la Chine et l’Afrique sur les questions internationales.
(JMNK)