Des représentants du corps diplomatiques et des agences humanitaires scrutent la situation des déplacés au tour de Goma.

Une délégation mixte constituée des diplomates ainsi que des représentants des agences humanitaires effectue une mission à Goma dans le cadre de venir se rendre compte de la situation dans laquelle vivent les déplacés ayant trouvé asile dans les alentours de cette ville fuyant la guerre du M23 appuyé par le Rwanda.
Aussitôt arrivée à Goma, cette délégation conduite par Bruno Les Marquis, Chef adjoint de la Monusco et coordonnateur des questions humanitaires, a échangé avec le Gouverneur de la province du Nord-Kivu, le lieutenant général Constant Ndima Kongba entouré des membres du comité provincial de sécurité.
« Cette mission est importante pour continuer à faire le plaidoyer y compris au niveau international sur la situation humanitaire en RDC. C’est pour qu’on ait des ambassadeurs avec nous car il y a une expression qui dit qu’il faut voir pour croire », a indiqué Bruno Le Marquis au sortir des entretiens avec les autorités provinciales du Nord-Kivu. Il a insisté sur la nécessité pour les différentes délégations d’avoir effectué des déplacements de Goma allusion faite au passage à Goma des délégations des membres du conseil de sécurité de l’ONU suivie des Ambassadeurs des pays membres du Conseil de paix et sécurité de l’Union africaine.
« Quand on a vu, voir c’est croire et ensuite on peut mettre en exergue toutes ces crises humanitaires, cette misère et tous ses symptômes qui sont dus à cette situation », a encore expliqué Le Marquis convaincu que « cette mission va booster encore plus les partenaires humanitaires à faire plus puisque la réponse n’est pas satisfaisante pour le moment tellement les besoins sont élevés ».
Après des explications reçues du Gouverneur, la délégation est descendue dans les sites de déplacés de Bulengo, plus à l’ouest de la ville de Goma avant de chuter par le camp de Rusayo, situé au pied du Nyiragongo. Dans ces deux sites, la délégation a été témoin des conditions dans lesquelles vivent ces hommes, femmes et enfants poussés loin de leurs milieux de vie à la suite de la barbarie humaine.
Avec les autorités principales, la délégation a mis à profit l’opportunité pour plancher sur les conditions de retour des déplacés dans leurs entités d’origines d’où la nécessité d’une bonne planification du retour en prenant en compte toutes les contraintes relatives à cette activité. ACP/Kambale Sympho/kms