DEUX CHOSES MANQUENT À LA RDC POUR ÉMERGER

Depuis des années, la République Démocratique du Congo traine les pieds et la misère n’arrête pas d’accroître malgré le taux de croissance de 8%.

 

Les budgets sont votés chaque année, les bonnes intentions sont formulées et les deux chambres du parlement autorisent, par la loi des finances, au gouvernement de dépenser chaque fois que de besoin.

Mais la question qui reste pendante c’est celle de savoir si les dépenses effectuées chaque année par le gouvernement rencontrent réellement les besoins ressentis par la population!
Les antivaleurs gangrènent la vie nationale à savoir corruption,fraude, détournement des deniers publics sans que rien ne soit fait dans le sens d’arrêter la descente du pays aux enfers.

Et alors pourquoi les choses ne changent pas? Pourquoi le budget reste-t-il le même depuis 3,4 ou 5 ans?

De l’avis des nombreux analystes de la scène politique en RDC, deux choses manquent à la RDC pour émerger: il s’agit du MANQUE DE SUIVI et de L’ABSENCE DE SANCTION.

 1) En effet là ou il n’y a pas de suivi, il est difficile de connaître les indicateurs de performance, il est difficile d’adapter les méthodes de travail, il est difficile de procéder à des évaluations périodiques.

Il ne suffit pas de donner un ordre, prendre une décision ou confier un dossier ou une tâche à autrui pour être sûr du résultat escompté : il faut impérativement suivre de plus près leur exécution dans les meilleures conditions possibles.

Le suivi est en fait l’observation et le contrôle continus et systématiques des travaux, des activités et des résultats attendus. Son but essentiel est de s’assurer que ces travaux et ces activités se déroulent lors de l’exécution conformément aux plans préalablement tracés et de fournir un compte rendu périodique sur la façon dont les intrants sont utilisés.

Ce compte rendu dont il convient de soumettre à temps aux autorités compétentes, a pour objectif principal de prévenir cette autorité lorsqu’il y a déviation ou dérapage par rapport aux buts initiaux et aux incidences désirées.

Lorsqu’on se situe dans le contexte le plus courant du suivi à savoir l’exécution d’un projet, on peut définir le suivi comme un ensemble d’activités qui, dans le cadre de ce projet tend à vérifier si les ressources humaines, matérielles et financières mises en place sont bien définies, administrées et employées à bon escient.

2) la sanction a un rôle très important si l’on veut la performance.

I. « Surveiller et punir » : voilà les fonctions premières assignées à la sanction pénale pour protéger la société

A. Marquer le corps du coupable pour protéger le corps de l’Etat
B. Marquer les esprits : « punir ni plus qu’il n’est juste, ni plus qu’il n’est utile »

II. Prévenir : par la mesure de sûreté, la justice cherche à protéger le corps social avant que la faute ne soit commise ou re-commise

A. Prévenir les infractions en appréhendant leur l’auteur in concreto
B. Prévenir les infractions en favorisant la réinsertion

Qu’est ce qu’une sanction pénale ? Au sens large, la sanction est toute mesure, même réparatrice justifiée par la violation d’une obligation. Au sens étroit, elle était, naguère, la peine et la peine seule, réaction punitive prononcée par le juge pénal pour imposer une souffrance. A la fin du XIXe siècle, le juge pénal put faire appel à une seconde catégorie de sanction : les mesures de sûreté, qui ne cherchaient pas tant à corriger qu’à prévenir.

Quel est le rôle de la sanction pénale ? Le but ultime de la sanction pénale est de maintenir l’ordre établi, de conserver un sens à la société, et donc de réparer le désordre induit par l’infraction. Il s’agit donc de protéger le corps social de toute violation et par là même, les individus qui le composent, y compris, les individus qui ont enfreint les règles. En effet, si tel n’était pas le cas, la justice ne serait pas Justice (qui dépasse les intérêts particuliers et préserve l’égalité), mais vengeance. Or la vengeance, en appelant à son tour la vengeance, menace de faire tomber le corps social dans le chaos.

C’est à cela que la RDC doit désormais s’atteler pour penser émergence: le suivi et la sanction.

La rédaction de julienpaluku.com