Environ 150.0000 réfugiés sont disséminés au Nord Kivu, répartis à 90% pour la nationalité rwandaise, puis les burundais viennent en second lieu suivi des ougandais et quelques somaliens non encore bien identifiés, a révélé M. Kuliweshi Mushikano Pekos, chargé des programmes au sein de la coordination provinciale du Collectif de jeunes solidaires du Congo Kinshasa (COJESKI) au cours d’une conférence débat organisé à son bureau de Goma, en commémoration de la journée mondiale des réfugiés, célébrée le 20 juin de chaque année.
« Nous avons organisé un débat ici pour réfléchir sur la problématique des réfugiés et proposer certaines pistes des solutions en cette journée mondiale dédiée aux réfugiés, célébrée sous le thème « chaque action compte « , parmi les pistes de solution que les panélistes et les participants à ce débat ont proposé, il y a : la refonte de la commission nationale pour les réfugiés, l’identification de chaque réfugié et l’octroi des d’identité pour réfugié et également la question de sécurisation de ces derniers ainsi que leurs cantonnement à au moins 150km de la frontière de leur pays comme l’indique dans la convention de Genève », a relaté le chargé de programme de cette organisation.
Pour Stéphane Mashukano, l’un des panélistes, acteur politique de la ville de Goma et coordonnateur de l’union sacrée en province du Nord-Kivu, « le problème des réfugiés ici en RDC est un problème épineux, il été question d’échanger avec les réfugiés, ils devraient comprendre qu’ils ne sont pas chez-eux et qu’ils doivent intérioriser chaque jour qu’ils ont chez-eux et qu’est très capitale qu’ils pensent comment ils doivent rentrer ».
Il a reconnu que parmi les réfugiés, ils ont démontré dans leurs témoignages qu’ils continuent à avoir peur des régimes qui sont en place dans leur pays d’origine, mais ils ont envie de rentrer.
« Cependant, le gouvernement congolais a le devoir de sécuriser ces réfugiés, les identifiés et les cantonnés pour qu’ils soient distingués des vrais congolais », a-t-il recommandé.
Un réfugié Rwandais, du nom de Habimana Charles, interrogé par l’ACP à cette occasion a remercié le COJESKI pour avoir organisé cette conférence débat sur la question des réfugiés, cependant, il a révélé qu’il y a encore un pas à franchir sur la question des réfugiés ici en RDC.
« Le réfugié a aussi les droits, nous avons les droits à la santé, la scolarité pour nos enfants, la sécurité. C’est un cri d’alarme que je lance au gouvernement congolais et le HCR », a-t-il recommandé à cette occasion car leur volonté « d’être bien identifiés et octroyer des cartes d’identité pour notre sécurité et que l’État congolais envisage soit nous intégré localement soit nous cantonnés dans un camp loin des frontières car, notre présence en ville insécurisé la population congolaise qui est au départ hospitalière ».
Il y a peu le Congo, le Rwanda et le HCR ont signé des accords tripartite à Genève, au mois de mai écoulé, sur le retour des réfugiés, lesquels le COJESKI souhaite que le Gouvernement congolais prenne toutes les précautions nécessaires avant d’accepter le retour des réfugiés congolais vivants au Rwanda. ACP/KAKURU /KMS