La drame des violences sexuelles a fait l’objet d’un état des lieux présenté hier en plénière au Sénat par une commission spéciale sur ce drame avec projection d’images à huis clos sur ce fléau tel qu’il se déroule au Nord-Kivu et en Ituri
Un état des lieux sur les violences sexuelles dans les provinces du Nord-Kivu, du Sud-Kivu, de l’Ituri et du Tanganyika (Est de la RDC) a été fait par une commission spéciale du Sénat chargée des questions liées aux violences sexuelles en période des conflits en RDC, présidée par Mgr Jean- Louis Kuye Ndondo Wa Mulemera.
Le texte de plus de 70 pages a été présenté à la séance plénière de jeudi présidée par Léon Kengo wa Dondo, président de la chambre haute du Parlement. La présentation a été suivie par la projection à huis clos des images en rapport avec des actes de violences sexuelles. Selon Mgr Kuye Ndondo, le cas de violences sexuelles est plus commis par des groupes armés et des civils.
De manière générale, a-t-il dit, les statistiques démontrent une baisse sensible des cas liés aux groupes armés. La commission plaide pour la mise sur pied au profit des victimes des violences sexuelles, des projets intégrateurs dans les provinces et territoires concernés. Elle sollicite du gouvernement de la RDC et de la communauté internationale la prise en charge des victimes des violences sexuelles, d’entreprendre une campagne pour mettre fin aux guerres, aux conflits armés et à la résurgence de l’instabilité dans la partie orientale de la République Démocratique du Congo.
Le rapport a été adopté par l’’assemblée plénière.
Vote au Sénat de deux propositions de loi de ratification et d’adhésion
Le Sénat a voté jeudi en séance subséquente, à l’unanimité de 70 sénateurs présents, les propositions de loi portant ratification de la charte africaine de la démocratie, des élections et de la gouvernance ainsi que celle autorisant l’adhésion de la RDC au troisième protocole additionnel aux conventions de Genève du 12 août 1949 relatives à l’adoption d’un signe distinctif additionnel du 08 décembre 2005. Les textes de loi de deux articles chacun ont été initiés respectivement par les sénateurs Jacques Ndjoli et Leonard She Okitundu. Le premier vise à autoriser le Président de la République à ratifier cette charte africaine adoptée par la huitième session ordinaire de la conférence tenue le 30 janvier 2007 à Addis-Abeba.
L’objectif principal est d’offrir aux Etats africains en général et à la RDC en particulier, un instrument régional qui doit améliorer la gouvernance, consolider la démocratie et favoriser la réalisation effective des droits de l’homme et des peuples. La RDC a signé cette charte en 2008, Un texte de 53 articles subdivisés en 11 chapitres. Elle est entrée en vigueur depuis le 15 février 2012,
Quant au deuxième texte, il censure un emblème additionnel composé d’un cadre rouge, ayant la forme d’un carré posé sur la pointe sur fond blanc communément appelé le cristal rouge. Le Sénat examine en ce moment un projet de loi relatif à la détermination des règles d’utilisation de l’emblème de la Croix-Rouge. Selon le sénateur She Okitundu, il s’agit d’une question de logique et de cohérence.
ACP