Faire du nucléaire le socle de développement socioéconomique en Rdc

Le CGEA avec ses 300 chercheurs dispose d’outils perfectionnés et des laboratoires de qualité pour détecter des fuites, des corrosions et le taux d’humidité dans les grands ouvrages comme les ponts et les chaussées.

Le commissaire général à l’énergie atomique, le Pr Vincent Lukanda Mwamba, a appelé, jeudi, les décideurs politiques à faire du nucléaire, le socle du « développement socioéconomique de la RDC, à l’ouverture des Journées scientifiques à l’Université de Kinshasa (UNIKIN).

La contribution de cette technologie de pointe dans le développement de notre nation, a-t-il indiqué, permettra à la RDC d’en tirer des bénéfices énormes dans les domaines de la santé humaine, de l’agriculture, de la gestion de l’eau, des applications industrielles et énergétiques.

Selon le Pr Lukanda, les deux journées scientifiques placées sous le thème principal « L’atome pour la paix et le développement en RDC », montrent l’utilité de ces outils dont dispose la technologie nucléaire pour s’attaquer aux fléaux qui affectent l’humanité aujourd’hui et pour relever les défis de demain, notamment la sécurité alimentaire, énergétique et le développement durable.

Le CGEA, grâce à son laboratoire d’hydrologie et de physique du sol, a-t-il indiqué, a mené avec succès des études de caractérisation des nappes d’eau souterraine, mettant ainsi à la disposition des populations des sources fiables d’approvisionnement en eau potable.

Dans le domaine nucléaire, a-t-il ajouté, « notre expertise et nos prestations se fondent sur une longue expérience dans l’utilisation des techniques nucléaires, de la législation nucléaire nationale et internationale ainsi que de l’application des normes internationales en matière de l’énergie nucléaire ».

Malgré l’arrêt du réacteur les applications sont nombreuses pour les mêmes résultats

Aujourd’hui, avec l’arrêt technique du réacteur TRIGA MK II, a souligné le Pr Lukanda Mwamba, ce sont les techniques « d’essais non destructifs » qui ont permis d’atteindre les mêmes résultats à l’aide de nombreuses applications dans les domaines de l’industrie, du bâtiment et des constructions mécaniques et routières.

Le CGEA avec ses 300 chercheurs dispose d’outils perfectionnés et des laboratoires de qualité pour détecter des fuites, des corrosions et le taux d’humidité dans les grands ouvrages comme les ponts et les chaussées.

Avec ses 57 ans de vie, le CGEA a fait fonctionner ses réacteurs pendant plus de 40 ans sans incidents majeurs, a poursuivi le Pr Lukanda, soulignant que de nouvelles variétés de denrées sont sorties de cette maison, notamment le maïs, le manioc et le riz consommés par plus de 90% des Congolais.

Des semences plus résistantes aux maladies et aux insectes ravageurs ont vu le jour et des milliers d’agriculteurs congolais ont connu une augmentation du taux de production jamais égalé avec les semences traditionnelles. Il en est de même dans le domaine de biotechnique avec de nouvelles plantes médicinales contribuant aux soins Ides patients.

Ces assises organisées dans le cadre du 60ème anniversaire de l’Agence internationale à l’énergie atomique (AIEA), dont la RDC est membre, ont été ouverte par le conseiller juridique du ministre de la recherche scientifique et technologique, Issa Djaffar.

Ce dernier a salué l’organisation de ces journées qui permettent aux scientifiques de livrer les résultats de leurs recherches dans une vingtaine de communications.

ACP