La Majorité présidentielle appelle le Rassemblement au respect des recommandations des autorités du pays

Le gouvernement ajoute que le rôle des pouvoirs publics se situe par conséquent, à la fois en amont et en aval dès lors que le droit de manifester et la sécurité publique ne sont guère « antinomiques ».

Son secrétaire général adjoint, Joseph Kokonyangi, indique que quand bien même les manifestations sont garanties par la Constitution, l’ordre public passe par-dessus tout.

«Je pense que le Rassemblement ne fait pas exception dans ce pays. Les marches sont garanties par la Constitution, mais si l’ordre public n’est pas garanti, l’autorité de l’Etat a le pouvoir de refuser une marche. Et donc, nous à la Majorité, nous estimons que si nous nous sommes courbés par deux fois à cette décision de l’Etat, le Rassemblement doit absolument l’accepter aussi. Il n’y a pas de meeting, si quelqu’un s’entête alors que c’est prohibé, chacun va prendre ses responsabilités», a insisté à Radio Okapi M. Kokonyangi.

De son côté, le gouvernement a dans un communiqué rendu public vendredi 4 novembre, rappelé que la Constitution en son article 26 garantit la liberté de manifestations publiques. Mais, cette liberté est soumise au «respect de la loi» qui en détermine les conditions, notamment d’ordre public, de sécurité et de bonnes mœurs.

Il sied de souligner que l’interdiction des manifestations dont il est ici question, a été imposée en septembre dernier. C’était après une série de grandes manifestations, pourtant autorisées par l’Hôtel de ville, mais qui s’étaient vite muées en une vaste opération de pillages et de vandalisme de commerces, des sièges de partis politiques et autres propriétés privées.

Ces manifestations ont provoqué morts et blessés du côté de la population et des forces de l’ordre. « Les droits à la liberté d’expression et à la liberté de réunion pacifique et d’association sont des droits fondamentaux garantis par le droit international. Ces droits ne peuvent être limités que dans des circonstances très précises et étroitement définies », ont déclaré les experts.

Le gouvernement ajoute que le rôle des pouvoirs publics se situe par conséquent, à la fois en amont et en aval dès lors que le droit de manifester et la sécurité publique ne sont guère «antinomiques».

MMC