La cybercriminalité au centre d’un atelier
Il n’y a jamais eu autant de sophistication technique et différents types de menaces dans le cyberespace, avec les outils de hacking, les techniques d’ingénierie sociale et d’autres méthodes utilisées par un nombre croissant d’acteurs étatiques, d’entreprises criminelles et d’hacktivistes.
Avec ces systèmes partout au monde liés à la sécurité nationale, la connexion actuelle de l’économie mondiale et des programmes sociaux à Internet, et l’arrivée en ligne prévue de 100 milliards de nouveaux appareils au cours des dix prochaines années, les pays sont de plus en plus inquiets des cyber-menaces qui peuvent amener des pannes d’infrastructures essentielles, des pertes économiques et une déstabilisation financières, ainsi que des impacts négatifs sur la santé et la sécurité de leurs populations.
Pendant trois jours, soit du 24 au 26 août courant, les délégués et participants de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique Centrale (CEEAC) vont réfléchir dans un atelier autour des différents thèmes se rapportant sur la cybercriminalité et la cyber-sécurité. Le Gouvernement de la République Démocratique du Congo en partenariat avec l’Ambassade des Etats Unis organisent cet atelier dans le but de promouvoir une adoption large des bonnes pratiques de cyber-sécurité, y compris les stratégies nationales, les équipes de réponse aux urgences informatiques, les partenaires entre le public et le privé, et les campagnes de prise de conscience du public ; aider aux exercices d’augmentation de capacité de cuber-sécurité.
James Swan demande aux participants de trouver des stratégies de sécuriser les informations
Après avoir remercié les participants et les délégués venus pour de questions liées à la cybersécurité et la lutte contre la cybercriminalité, l’Ambassadeur américain C. James Swan s’est dit fier de coparrainé cet atelier avec le Gouvernement congolais. « Nous avons hâte de travailler avec vous tous afin d’avancer nos objectifs contre la cybercriminalité, d’approfondir notre coopération dans la Région », avait-il dit à l’ouverture de l’atelier, tout en remerciant le Gouvernement de la République Démocratique du Congo, pays hôte en ce y compris les conférenciers et formateurs, aussi bien les délégués qui ont répondu à cette invitation en dépit des nombreuses occupations dans l’optique de travailler avec l’ambassadeur des Etats-Unis d’Amérique dans la lutte contre la cybercriminalité.
21ième siècle, un siècle de télécommunication et de la technologie
C’est le vice-ministre aux Postes Télécommunications et Nouvelles Technologies de l’Information et communication qui a procédé à l’ouverture de cet atelier de lutte contre la cybercriminalité. Dans son discours, Enock Ruberangabo a indiqué que le 21ième siècle a été déclaré par l’Union internationale de télécommunications siècle de l’information. A l’en croire, les technologies de l’information et de la communication constituent le vecteur essentiel au service du développement inclusif et global. Près de deux décennies, la volonté et la détermination des Nations à édifier la société de l’information à dimension humaine inclusive privilégiant le développement et donnant la possibilité de créer, d’obtenir et d’utiliser et partager l’information et le savoir, est aujourd’hui la tradition dans le fait de la déclaration de principe du sommet mondial de la société de l’information.
Ceci dit, le progrès sans cesse croissant des technologies de l’information et de la communication, notamment de logiciels et des applications permettent à nos jours une évolution fulgurante de mode de vie de nos populations à travers le monde ; mais aussi donne lieu à des pratiques obscures, néfastes à la vie, à la société et sommes toutes à la sécurité de l’humanité.
Cet atelier vient à point nommé pour réfléchir de fond en comble et échanger les informations et les bonnes pratiques dans l’optique de permettre aux décideurs de lever des options politiques et techniques visant à mettre hors d’état de nuire cette forme de criminalité, afin d’assurer la sécurité des données de l’homme, de la société en tout lieu, y compris dans le cyberespace pour rendre un monde plus sûr.
En ce qui concerne la Rdc, le vice-ministre a précisé que les objectifs dudit atelier renforcent exactement le combat de tous les jours contre toute forme d’insécurité. Cette dernière est le Cheval de bataille du président de la République, Joseph Kabila, aussi bien son Gouvernement que dirige le Premier Ministre Augustin Matata Ponyo.
« Que les résultats de cet atelier de Kinshasa seront au maximum capitalisés par le Gouvernement de la République. J’espère également que les échos de cette conférence permettront de sensibiliser nos populations au danger que présente le cybercriminel dans le but surtout de protéger les jeunes et de leur garantir une navigation plus sûre de l’Internet », a dit Enock Ruberangabo qui souhaite par la suite que les travaux de Kinshasa dégage une résolution sur les ateliers nationaux pour que les peuple respectifs s’approprient cette lutte.
Il faut d’emblée dire que c’est le 5ième atelier que le Gouvernement des Etats-Unis organise avec les partenaires à travers le continent, question de partager avec les autres pays les défis liés à la cybercriminalité. C. James Swan attend également que cet atelier dégage les idées communes susceptibles de lutter contre la cybercriminalité, puis élaborer les idées plus concrètes pour une future collaboration.
(Pius Romain Rolland)