Ce plan, à en croire le Dircab du Chef de l’Etat, est une initiative présidentielle vieille de quelques années et qui est arrivée à maturation, à savoir « la planification d’un rêve, le cadrage d’une vision, la vision du Président de la République Joseph Kabila pour le Congo ».
Me Néhémie Mwilanya WilondjaLe directeur de cabinet du Président de la République, le professeur Néhémie Mwilanya Wilondja, a présenté, lundi, à la presse, au Palais de la nation, le « Plan stratégique national de développement pour la République Démocratique du Congo ». Ce plan, a-t-il dit, est une initiative présidentielle vieille de quelques années et qui est arrivée à maturation, à savoir « la planification d’un rêve, le cadrage d’une vision, la vision du Président de la République Joseph Kabila pour le Congo ».
Relevant les éléments essentiels de ce plan, le directeur de cabinet du Président de la République a indiqué qu’il a été élaboré en trois parties : « les politiques et stratégies de développement de la RDC » « les actions à entreprendre » et « la conclusion ». En ce qui concerne les « politiques et stratégies de développement de la RDC », le plan prévoit la définition de la vision et de l’objectif du développement, à savoir: « RDC, centre de la prospérité en Afrique », a dit le professeur Mwilanya Wilondja, ajoutant que le plan prévoit également de faire de la RDC un pays à revenu intermédiaire à travers l’augmentation du revenu national à 2.000 USD par habitant d’ici 2035.
Le plan prévoit enfin l’augmentation de la taille du « gâteau économique » à travers trois secteurs phares moteurs de la croissance nationale: industrialisation des secteurs de base, développement du vaste terrain agricole et amélioration de la productivité du secteur minier et industriel y relatif. S’agissant de la deuxième partie du plan, à savoir « les actions à entreprendre », le directeur de cabinet du Chef de l’Etat a relevé les actions à entreprendre, aussi bien pour le développement industriel, le développement de l’agriculture et de l’industrie des produits de la pêche, qu’en ce qui concerne la gestion budgétaire, le développement des infrastructures, le développement de l’énergie et des ressources naturelles ainsi que le développement des ressources humaines.
Dans la partie consacrée à la « conclusion », le professeur Mwilanya Wilondja a fait savoir que ce plan stratégique trouve une première mise en œuvre dans les orientations faites récemment par le Chef de l’Etat au gouvernement, et adoptées en Conseil des ministres le 26 janvier dans le cadre des 28 mesures économiques urgentes sur la nécessité imminente d’ouvrir de nouvelles pistes dans notre politique économique, dans le sens de la diversification économique en RDC qui, par ailleurs, dispose de plusieurs richesses naturelles, afin d’assurer la stabilité et la croissance économique du pays, et de continuer ainsi l’œuvre de reconstruction du Président de la République.
Le directeur de cabinet du Président de la République a, en outre, déclaré que la mise en œuvre de ce plan exige une gouvernance de haut niveau, la mise en place d’un fonds d’investissement ainsi que la mise en place d’une cellule nationale chargée du montage et de la gestion des projets bancables jusqu’à la mobilisation des financements de ceux-ci. La Présidence de la République demeurera impliquée dans le processus de suivi de la mise en œuvre de ce plan stratégique par le gouvernement à travers l’ouverture d’un « guichet » à l’écoute des investisseurs pour stimuler les investissements directs étrangers, a-t-il dit.
L’orateur a rappelé que le « Plan stratégique national de développement pour la RDC » fait suite à une série de consultations générales sur les politiques de développement de la RDC dans différents secteurs de la vie nationale, ordonnées par le Président de la République dans le courant de l’année 2011, dirigées par son Cabinent et menées de juin à décembre 2011 en RDC par les experts congolais avec le concours des experts coréens. Avec ce plan, a-t-il encore dit, l’action gouvernementale ne devra plus répondre uniquement à l’appel des urgences ou de la stabilité politique et économique, mais elle devra s’inscrire dans le cadre d’un plan stratégique pluriannuel de développement du pays.
C’est-â-dire, un plan qui sert de cadre prospectif d’orientation des politiques de développement sectorielles qui matérialisent et concrétisent la vision du Président de la République, non seulement sur le Congo d’aujourd’hui, mais aussi sur celui de l’an 2030 et voire même du centenaire de son indépendance.
Ci-après l’allocution de circonstance du Professeur Néhémie MWILANYA WILONDJA, directeur de cabinet du chef de l’Etat.
Mesdames et Messieurs les Professionnels de la presse,
Je réitère la bienvenue à votre endroit sur ce site présidentiel du Palais de la Nation. Il n’est pas usuel, à tort ou à travers, pour un directeur de Cabinet du Président de la République de communiquer avec la Presse dans notre pays.L’exception se justifie aujourd’hui par le devoir qui m’incombe, d’informer l’opinion, par votre entremise, d’une initiative présidentielle vieille de quelques années qui est arrivée à maturation : la planification d’un rêve, le cadrage d’une vision, la vision du Président de la Réplique Joseph Kabila, pour le Congo.
Vous permettre d’accéder à ce cadrage, tel est le but de l’invitation vous adressée ce jour, par le Cabinet du Président de la République.
Et d’entrée de jeu, laissez-moi rappeler que le 06 décembre 2006, le Président de la République présentait son rêve d’un Congo nouveau en ces termes : «Je vois le Congo où, chaque jour, le peuple se remet au travail, renversant les paramètres de pauvreté», Fin de citation.
Mesdames, et Messieurs les professionnels de la Presse,
Dans son discours d’acceptation de la demande lui adressée par des millions des Congolais à être candidat à l’élection présidentielle de 2011, le Président de la République est revenu sur cette pensée, à Kingakati, en ces termes :
« J’ai accepté ce défi avec la conviction que Dieu aidant, nous allons gagner.
Je suis convaincu que nous allons gagner parce que vous et moi avons :
Une passion : celle du Congo ;
Une vision : celle de la modernisation de notre pays ;
Un objectif : le bien-être des Congolais ;
Une équipe homogène, disciplinée, rôdée, déterminée et performante. »
Le Président de la République a conclu sa confession de foi en ces termes :
« Au bout de cinquante ans d’indépendance, notre peuple a tout vu, tout entendu et connu.
Il connaît son histoire et ses politiciens
Il sait qui est qui dans notre pays
Il sait aussi qui a fait quoi et pour quel résultat
Notre peuple sait, enfin, qui a une parole, qui n’a pas de parole et qui n’a que la parole», fin de citation.
Lié idéologiquement à la révolution du 17 mai, le Président de la République rappellera dans le même discours que l’action héroïque de son devancier, le Président Mzee Laurent-Désiré Kabila, de vénérable mémoire, avait déjà un triple objectif :
Libérer le peuple congolais de la dictature
Instaurer la démocratie et l’Etat de droit
Développer notre cher et beau pays.
Le Congo dont il venait d’hériter la magistrature suprême ayant été trouvé dans une situation dramatique, voire même dans un état comateux, découpé plusieurs morceaux avec tous les indicateurs socio-économiques et politiques au rouge, dans un premier temps, le Président de la République avait assigné à son Gouvernement, mieux à toutes les institutions de la République, la mission de refonte de l’Etat en se fixant pour priorité, entre 2001 et 2005, le rétablissement de ses fondamentaux à savoir :
La paix dans le pays et avec nos voisins ;
La réunification du territoire national ;
L’instauration de la démocratie et de l’Etat de droit ;
La restauration de l’Autorité de l’Etat sur l’ensemble du territoire
La stabilisation du cadre macro-économique avec pour objectif, la relance de la croissance économique.
Ces promesses, à bien d’égards, avaient été bien tenues.
C’est ce qui a fait que dans la deuxième phase de son action, correspondant à la première mandature 2006 à 2011, l’action du Président de la République a été orientée, en toute urgence, vers la création d’un environnement propice au développement des investissements privés, la création des emplois et l’amélioration de la qualité des services publics, particulièrement la desserte en eau et en électricité, l’éducation, la santé, le logement et les infrastructures routières.
Toutes ces urgences feront l’objet d’un programme prioritaire dénommé : « cinq chantiers de la République » (cinq chantier pour un Congo fort, uni et prospère) ».
Et lorsque cinq ans après, ce pari était également gagné dans la plupart des secteurs, et en voie de l’être dans bien d’autres, et que les bases d’un développement durable étaient posées, plusieurs projets ayant soit démarrés, soit terminés, la dette ayant été allégée et l’économie relancée, le Président de la République a proposé au peuple souverain la troisième phase de son ambition à la tête du pays, à savoir : « l’émergence du Congo comme un pays de référence et à forte croissance à l’horizon 2030, et son accession au trône de puissance mondiale à l’horizon du centenaire de notre indépendance ».
Il s’agit ici d’une ambition portée par une vision davantage clarifiée ; celle d’un Congo dont la convocation naturelle est d’être non seulement unie, forte et prospère, mais aussi « une maison au sommet de la montagne » ; une vision marquée par la capacité inégalée à transfigurer rapidement notre pays.
C’est à travers donc des efforts soutenus et accélérés sur la voie de la reconstruction et de la modernisation du pays que cette vision devrait être rencontrée.
Et la démarche choisie par le Président de la République, bien évidemment, en rupture avec les schémas classiques du passé, mais marquée par le sens de l’innovation et de l’audace d’entreprendre, sera d’élaborer un plan global de développement qui devait servir de document pérenne de repère à tout programme gouvernemental à Court ou à moyen terme.
Les termes de référence de l’élaboration de ce plan décliné dans son discours d’investiture était la recherche des éléments constitutifs des politiques sectorielles à même d’offrir des réponses concrètes à notre engagement vis-à-vis de notre peuple, à faire du Congo, ce don béni du ciel :
Un pool d’intelligence et de savoir-faire ;
Un vivier de la nouvelle citoyenneté et de la classe moyenne ;
Un grenier agricole ;
Une puissance énergétique ;
Un pool économique et industriel ;
Une terre de paix et de mieux-être ;
Une puissance régionale au cœur de l’Afrique.
Toute l’action du Gouvernement en ce moment précis va dans ce sens.
Mesdames et Messieurs les professionnels de la Presse,
Cette lacune d’un instrument de référence a été pourvue aujourd’hui à travers une série de consultations générales sur les politiques de développement de la RDC dans différents secteurs de la vie nationale, ordonnées par le Président de la République dans le courant de l’année 2011, dirigées par son Cabinet à travers le Conseiller Spécial en matière de Sécurité et menées de juin à décembre 2011 en RDC par les experts congolais, issus des différents ministères et de la Banque Centrale du Congo, avec le concours des experts coréens.
Ces consultations ont donné lieu à ce qu’il convient d’appeler aujourd’hui : « le Plan Stratégique National de Développement pour la République Démocratique du Congo » dont nous avons l’insigne honneur de porter l’existence à l’attention du public par vos médias interposés ».
Avec ce plan, l’action gouvernementale ne devra plus répondre uniquement à l’appel des urgences ou de la stabilité politique et économique, mais elle devra s’inscrire, comme l’a si bien précisé le Chef de l’Etat lors de son dernier discours sur l’état de la Nation, dans le cadre d’un Plan Stratégique pluriannuel de développement du pays. Un plan qui sert de cadre prospectif d’orientation des politiques de développement sectorielles qui matérialisent et concrétisent la vision du Président de la République, non seulement sur le Congo d’aujourd’hui, mais aussi sur celui de l’an 2030 et voire même du centenaire de son indépendance.
Voilà pourquoi, après la brève communication de ce jour sur ce plan stratégique national de développement, ce dernier sera transmis au Gouvernement en vue de sa présentation détaillée et de sa mise en œuvre.
Que retenir de ce plan ?
Du contexte et de la méthodologie de conception du plan stratégique
C’est en marge du Sommet
Bilatéral du mois de mars que le Président de la République, Joseph Kabila, avait demandé à son homologue coréen de partager avec la RDC l’expérience sud-coréenne en matière de développement.
En réponse à cette demande de SE Joseph Kabila, la Corée a mené, en collaboration avec les experts congolais, un programme de partage de connaissances en 2010 et a lancé en 2011 un véritable projet de consultation politique à travers l’Agence Coréenne de Coopération Internationale (KOICA).
Plusieurs experts coréens de haut niveau et de divers secteurs ont participé à ce travail qui a couvert les thématiques suivantes : développement industriel, Agriculture, pêche, Infrastructures, Energie, Ressources minérales, Fiscalité, finances, investissements directs Etrangers, Ressources Humaines, Sciences et Technologies.
Ce projet est unique en ce que des experts coréens de haut niveau, eux-mêmes chargés de politiques de développement coréen, ont participé à l’élaboration de plans de développement d’un autre pays (la RDC).
Il a abouti à ce plan stratégique national qui permet à la RDC de disposer d’une orientation et d’un cadre de politiques de développement sectoriel ayant pour but de fixer une vision nationale et de la concrétiser.
Quelle a été la méthodologie suivie ?
Méthode de travail
Le projet a visé pour la partie coréenne à apporter des conseils à la partie congolaise sur les pratiques politiques plutôt que de se concentrer sur la mise à disposition de la partie congolaise d’un modèle théorique prêt à porter. Dans l’élaboration de ce plan, la méthodologie de travail a consisté plutôt en des réunions stratégiques des experts (en RDC et en Corée), des formations en Corée des experts congolais, des études de terrain à travers des visites des institutions sectorielles (port de Matadi, Douanes, Office National des Routes, Centre de pisciculture de tilapia,…) par les experts et enfin par des ateliers de restitution (dont le final en novembre 2011).
Le rôle majeur des experts coréens n’était donc pas non plus de rédiger et de déposer eux-mêmes un rapport final de consultation, mais d’encourager les experts congolais à participer activement à la définition des stratégies phares de leur propre pays. En matière de plans d’actions concrets, ce sont également les fonctionnaires de la RDC qui devaient avoir l’initiative de la réflexion et de la libération, en vue d’éviter d’avoir in fine un développement pensé par les Coréens.
Dans un contexte où le pays manque de données statistiques nécessaires à l’élaboration de plans de développement, et d’expériences sur l’établissement de plans de développement, l’essentiel a été donc d’enrichir les compétences et les savoirs des experts congolais pour qu’ils puissent concevoir leurs propres plans de développement national. En définitive, les experts coréens ont appuyé leurs homologues congolais pour l’élaboration des plans de développement national et des mesures concrètes. Les plans et les stratégies finaux ont été déterminés par le biais de longues discussions avec les experts congolais.
III. Eléments essentiels du plan
4. Le plan a été élaboré en 3 parties comme suit : (i) Politiques et Stratégies du développement de la RDC (ii) Actions à entreprendre (iii) Conclusion.
5. Tableau synthétique du Plan
Politiques et Stratégie du développement de la RDC
– Dans cette première partie, le plan prévoit la définition de la vision et l’objectif du développement : « RDC, Centre de la Prospérité en Afrique ». Faire de la RDC un pays à revenu intermédiaire à travers l’augmentation du revenu national à 2.000$ par habitant d’ici 2035.
– L’augmentation de la taille du « gâteau économique », à travers 3 secteurs phares comme moteurs de la croissance nationale : industrialisation des secteurs de base, développement du vaste terrain agricole et amélioration de la productivité du secteur minier et industriel y relatif.
3 phases importantes sont ici à réaliser :
La réforme des bases pour la croissance
L’accélération de la croissance
La restauration de l’équilibre pour le développement durable
2. Actions à entreprendre
a) Pour le Développement industriel
Il est prévu la création des zones économiques industrielles et franches qui permettront la création d’emplois et la substitution des importations. Il s’agit également d’attirer et de soutenir les Investissements Directs Etrangers (IDE) qui permettront le développement des exportations, en plus de la création d’emplois.
b) Pour le Développement de l’agriculture et de l’industrie des produits de la pêche
Il est question de promouvoir les fermes familiales ainsi que leur mécanisation et encourager l’accueil des fonds étrangers pour le développement de l’agriculture industrielle. Pour la pêche : il faudra mettre en place un organisme administratif central pour la gestion du secteur et accorder des soutiens financiers au secteur qui doit viser la consommation locale et les exportations.
c) Pour la Gestion budgétaire
Le premier point de fixation demeure la Fiscalité : il faudra ici baisser à terme le taux d’imposition sur les sociétés (40% à 30%) et simplifier le cadre juridique fiscal. Taxer davantage des produits de luxe et les produits pétroliers. Il faudra par ailleurs, une réforme de la TVA et envisager d’élargir son application à tous les consommateurs y compris aux PME. Il faudra enfin auditer les régies financières et les informatiser.
Le deuxième point de fixation ici, c’est la Gestion des finances publiques : il est prévu de fortifier l’outil de contrôle, avoir un même organisme de gestion des recettes et des dépenses pour un meilleur suivi du budget et renforcer l’application et la perception de l’impôt foncier.
d) Quant au Développement des infrastructures
Il est prévu l’adoption d’une stratégie de développement centrée sur les pôles urbains et concentrée sur les grandes infrastructures comme la voirie (routes) et les ports.
e) S’agissant du Développement de l’énergie et des ressources naturelles
L’action consistera à achever la rénovation et la réparation des installations de production électrique. Modifier les tarifs d’électricité et améliorer le taux de recouvrement de la SNEL. Recourir par ailleurs aux PPP et BOT pour le financement du développement du secteur. Attirer les industries de transformation de bois. Rénover les jardins Certifier les réserves des ressources minérales et promouvoir la transformation locale.
f) Enfin, concernant le Développement des ressources humaines
Il faudra améliorer le niveau d’éducation scolaire et renforcer la part de la formation technique et professionnelle dans le système éducatif. Développer le système d’éducation civique et sociale « sur mesure » pour la conscientisation civique de la population.
Au niveau de la Fonction Publique : l’objectif demeure celui de former des talents et d’améliorer l’efficacité de l’administration et des projets gouvernementaux.
3. Quelques observations sont formulées dans ce plan :
En effet, comme on peut bien le constater, la réussite de ce Plan Stratégique de Développement est basée sur des exigences majeures :
Leadership de vision
Le plan met l’accent sur le rôle du leadership politique lequel demeure primordial dans la réalisation de tout plan de développement. En RDC, la mission du leadership est très importante car l’identité nationale n’est pas encore fortement ancrée et la citoyenneté responsable laisse à désirer. L’élaboration et la mise en œuvre des stratégies de développement devront donc être garanties par la volonté politique et la résolution ferme du Chef d’Etat et des autres dirigeants.
Consolidation des fondements de la stabilité politique
Après une longue période de conflits, il est conseillé de garantir la stabilité politique et sociale notamment en couvrant les besoins de base de la population, en créant des emplois et en assurant une gouvernance basée sur un ordre public bien assuré.
Formation d’un régime de l’administration de développement et des principaux acteurs du développement
La mise en place d’un système efficace d’administration de développement qui gère les politiques du développement et mobiliser les acteurs (hommes d’influence, savants, journalistes, …) qui vont amplifier l’étendue du développement est ici recommandée.
Vérification de l’avancement sur les terrains concernés par les politiques et établissement d’un système de feedback
Le suivi régulier et le feedback de la mise en œuvre sont conseillés comme déterminants dans l’administration du développement
Définition d’un modèle de rôle du développement national
La démarche ici ne consistera pas à explorer un modèle nouveau mais à s’inspirer des modèles exemplaires et réussis dans d’autres pays.
Investissement répondant aux critères de la compétitivité future à l’ère de la mondialisation
Le Gouvernement devra s’assurer que les investissements réalisés, quel que soit leur montant ou source de financement, utilisent bien les technologies et les commodités des standards internationaux.
De l’engagement au désengagement
L’Etat devra s’engager enfin dans la phase de l’accélération de la croissance à travers les politiques de développement stratégique pour éradiquer la pauvreté. Lorsque la phase de l’accélération est dépassée, l’Etat devra se désengager pour laisser le marché et la communauté (secteur privé) prendre le relais de la croissance afin d’assurer un développement durable.
IV. Conclusions
Ce Plan Stratégique trouve une première mise en œuvre dans les orientations faites récemment par le Chef de l’Etat au Gouvernement, et adoptées en Conseil des Ministres le 26 janvier dernier dans le cadre des 28 Mesures Economiques, dans le sens de la diversification économique de la RDC, qui par ailleurs dispose de plusieurs richesses naturelles, afin d’assurer la stabilité et la croissance économiques du pays, et de continuer ainsi l’œuvre de la reconstruction de SE Monsieur le Président de la République.
Le moins que l’on puisse dire, c’est que la mise en œuvre des orientations proposées dans ce plan exige :
Une Gouvernance de haut niveau (impliquant la Présidence de la République) pour le suivi, le contrôle et l’orientation dans l’exécution du Plan Stratégique ;
La mise en place d’un fonds national d’investissements qui permettra de créer un effet de levier dans la mobilisation des financements pour les projets importants du pays ;
La mise en place d’une cellule nationale chargée du montage et de la gestion des projets bancables jusqu’à la mobilisation des financements de ceux-ci ;
La Présidence de la République demeurera impliquée dans le processus de suivi de la mise en œuvre de ce plan stratégique par le Gouvernement à travers l’ouverture d’un ‘guichet » à l’écoute des investisseurs pour stimuler les Investissements Directs Etrangers.
Kinshasa, le 22 février 2016
Le Cabinet du Président de la République
Prof Néhémie Mwilanya Wilondja
Directeur de Cabinet
KHAL/MMC