L’Ordre des médecins du Nord-Kivu s’insurge contre les cas de kidnappings en répétition.

Le gouverneur de la province du Nord-Kivu, Julien Paluku Kahongya a reçu ce lundi 10 novembre, dans salle des réunions du Gouvernorat, la délégation de l’ordre des médecins du Nord-Kivu venus lui exprimer, à travers un mémorandum, leur exigence de voire la sécurisation de leurs pairs

être assurée au vu des enlèvements en répétition dont ils sont victimes ces derniers temps dans cette partie du pays.

Le Chef de l’Exécutif Provincial du Nord-Kivu a, séance tenante, promis une sécurisation non seulement des médecins mais aussi de tout citoyen sur l’ensemble de sa juridiction car, a-t-il assuré, des mesures sont déjà arrêtées pour que cessent les cas d’enlèvement et autres kidnappings. Il a garanti la poursuite des entretiens orientés pour l’adoption d’autres stratégies pour que rien ne soit comme avant.

 

Docteur Alain Alingi, Médecin inspecteur provincial et chef de la division intérimaire de la Santé  au Nord-Kivu, à la tête de cette délégation, a tout de même annoncé la mesure dérogatoire consistant à l’organisation des rotations dans les hôpitaux de la Province pour une prise en charge  des cas graves ou difficiles nécessitant une urgence d’un spécialiste et assurer un service minimum.  Pour lui, les médecins ont besoin d’être sécurisés pour bien remplir les obligations liées à leur métier vis-à-vis de la communauté.

 

Interrogé à la sortie de cet entretien, Dr Mitangala Ndeba Prudence, président du conseil provincial de l’ordre des médecins au Nord-Kivu, a souligné que les hôpitaux ne sont pas des banques pour qu’à chaque fois qu’il y a enlèvement d’un médecin, il soit exigée une exorbitante rançon alors que les familles des médecins disposent de moins de moyens. Dr Mitangala Prudence rappelle que le récent cas de kidnapping des médecins constitue le troisième en l’espace d’un semestre, une situation de trop qui pousse ce corps de solliciter une protection et
surtout un suivi en vu de l’aboutissement des enquêtes sérieuses devant aboutir au démantèlement du réseau des auteurs et les déférer devant les instances judiciaires compétentes.

Eric de Bagheni K.