Le Parc national des Virunga recouvre ses limites jadis occupées par des autochtones à Nzulo

Le parc national de Virunga (PNVi), un patrimoine protégé se trouvant en province du Nord-Kivu, a recouvré toutes ses limites, grâce à un arrêt de la justice qui l’opposait à un groupe de 5 personnes qui se passaient pour autochtones du village de Nzulo qui occupaient illégalement des portions de sa concession dans ledit village situé à quelques kilomètres de la cité de Sake, dans le groupement de Kamuronza en territoire de Masisi.
C’était au cours d’un point de presse animé ce mercredi à Goma, par les responsables de l’Institut Congolais pour la Conservation de la Nature (ICCN), qu’ils ont annoncé avoir gagné en appel ce procès, à la Cour d’Appel de Tanganyika à Kalemie, qui a annulé la décision du tribunal de Grande Instance de Goma (TGI) sous RC 20504/20070 et rendu sa décision RCA 074/4493 remettant ainsi le PNVi dans ses limites lui reconnues entant qu’aire classée et protégée.
A travers cette décision de la justice, l’ICCN indique que la restauration de l’autorité de l’Etat va se poursuivre pour le bien être de l’humanité et des générations présentes.
Maitre Olivier Ndoole, activiste environnementale et secrétaire Exécutif de l’ONG ACEDH, s’est pour sa part, dit être satisfait de cet arrêt rectificatif qui vient confirmer le principe du non cession et de l’inviolabilité des biens publics surtout le patrimoine foncier de Virunga.
« Le PNVi comme entité publique, bien commun au service de l’humanité pour une justice climatique et sauvegarde sociale, c’est vraiment une victoire de la légalité, du droit de la nature sur les pratiques judiciaires et foncières aux antipodes aux Lois, politiques environnementales et aux impératifs des urgences climatiques », a poursuivi le secrétaire Exécutif de cette ONG de protection de l’environnement.
« La population de Nzulo a toujours été conservatrice depuis longtemps, elle n’a jamais eu un dossier contre l’ICCN moins encore la République, ce sont seulement les 5 personnes aux ambitions foncières allant au-delà des Lois qui, avaient forcé un contentieux à but lucratif contre la nature qu’ils sont censés protéger car sans elle, nous ne pouvions pas tous exister », révélé Maitre Olivier Ndoole, avant de conclure que, nous avons intérêt à la protéger pour qu’elle nous garde sur cette planète terre.
Signalons, qu’un jugement avait été rendu en 2018 par le TGI de Goma octroyant à 5 hommes au moins 1.100 hectares.ACP/ANACLET/KMS
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