Nord-Kivu:  » la volonté de la population (…) est que l’état de siège soit levé » ( Président de l’Assemblée provisoire)

(ACP). -L’assemblée provinciale du Nord-Kivu a traduit au sortir des échanges avec la Première ministre en visite de travail vendredi à Goma, la volonté de la population de voir l’état de siège être levé après bientôt 4 ans sans résultat escompté dans cette province de l’Est de la République démocratique démocratique du Congo, a appris l’ACP de source officielle.

« C’est que nous avons constaté tous, et même la population, est que l’état de siège a échoué. La volonté de la population que nous représentons, est que l’état de siège soit levé et nous l’avons dit à la Première Ministre, qui nous a écouté et a promis faire le rapport au Chef de l’État à qui revient la dernière décision dans son pouvoir discrétionnaire », a indiqué le président de l’Assemblée provinciale du Nord-Kivu, Robert Seninga qui a tout de même rappelé les conclusions de la table ronde, tenue la fois dernière à Kinshasa sur cette mesure d’administration extraordinaire instaurée depuis le 03 mai 2021 par ordonnance présidentielle.
Le Speaker de l’organe délibérant du Nord-Kivu en congé a tout de même précisé que la table ronde avait produit comme conclusion trois (3) propositions dont la levée, la requalification ou encore le maintien de cette mesure exceptionnelle décrétée par le président de la République.

« Nous avons été reçus par la Première ministre. Nous avons échangé sur la situation sécuritaire qui prévaut au Nord-Kivu. Et comme vous le savez, notre pays est agressé à partir de l’Est par le Rwanda à travers le M23-AFC. Nous avons échangé sur ces point et avons parlé des résultats de l’état de siège », a renchéri le président de l’Assemblée provinciale du Nord-Kivu en sursis depuis l’avènement de l’état de siège. Il a précisé que les députés provinciaux ont dit tout haut le désir de la population qui est celui de voir l’état de siège être levé.

Actuellement 5 territoires sur les 6 que compte le Nord-Kivu sont touchés par l’agression. Il s’agit du territoire de Nyiragongo en partie, Rutshuru en totalité, Lubero et Masisi (en partie). Cette situation a causé un déplacement massif de la population qui demeure dans les sites et camps érigés tout au tour de Goma, Nyiragongo et Butembo. Ces compatriotes déplacés vivent dans une extrême précarité, sans aucune assistance humanitaire suffisante. ACP/ZACHÉE MATHINA/Kms