Nord-Kivu : Tenue à Goma du forum sur la création du marché cinématographique congolais.

La ville de Goma a abrité ce vendredi le tout premier  forum du film organisé sous le thème « créer  le marché cinématographique congolais » organisé par Yole Africa dans le cadre du Congo international film festival.

A l’ouverture de cette activité qui constitue une fenêtre ouverte sur le marché du film congolais, le ministre provincial ayant la Culture et les Arts au Nord-Kivu, Olivier Mbonigaba Kamuzinzi a salué l’initiative de ces opérateurs  du secteur cinématographique pour le fait que l’occasion constitue une occasion de promouvoir toutes les potentialités que regorge la Province toute entière à travers l’image.

Ce forum censé chuter, le dimanche 08 juillet, par la sortie officielle et le début de la commercialisation du film « Kopolo » du réalisateur Aaron Modogo Muthembwi, a été caractérisé par des débats animés par les Réalisateurs Cinéastes de Goma, Petna Ndaliko Katondolo et Aaron Muthembwi Modogo. Ils ont tous signifié pour qui le cinéma congolais constitue une grande ouverture au regard des talents et qualités d’opportunités restés cachés.

Dans une aperçue sur le cinéma de Goma, Petna Ndaliko a démontré l’évolution de ce secteur culturel qui a migré de l’amateurisme au professionnalisme. Il a notamment déploré  le fait qu’il eut un moment où les étrangers venaient en Afrique pour produire les cinémas pour aller les vendre dans leurs pays tout en privant aux africains de consommer les fruits produits chez eux.

Au fur et à mesure, a-t-il précisé, la demande s’est accrue en ville de Goma et les jeunes se sont donné à l’autopromotion pour que vienne le moment où les films locaux être  vendus partout au Monde. Petna Ndaliko a enfin émis le vœu de voire le marché des films intéressé beaucoup d’investisseurs car avec une seule salle de cinéma, il est facilement pour un operateur économique de se faire rembourser son capital investi.

De son coté, le Réalisateur Aaron Muthembwi Modogo a justifié ce forum par la nécessité d’extérioriser les sentiments des artistes du secteur cinématographique de la province du Nord-Kivu et ceux de la RDC en général, la finalité étant de rapprocher les cinéastes aux opérateurs économiques du pays et prouver que le cinéma constitue aussi un domaine très productif pour l’entrepreneuriat.

« Le cinéma constitue un business très lucratif  qui va loin de l’entendement de tout opérateur du domaine », a assuré  Aaron Muthembwi Modogo pour qui la RDC est actuellement très compétitive sur le marché du cinéma d’Afrique et du monde, étant donné que le Congo-Kinshasa a renflé de multiples trophées pour les films et autres séries télévisées réalisées par ses dignes filles et fils.

La ville touristique de Goma, en elle seule, produit plus de 10 films par an et le faible taux de vente  des œuvres cinématographiques congolaises est dit au fait qu’il n’y a pas encore d’opérateurs ayant investi dans le domaine contrairement à d’autres pays tels la Tanzanie, le Nigérian et beaucoup d’autres pays de l’Afrique où les opérateurs économiques sont les premiers producteurs des artistes cinéastes.

« Le marché des films de la RDC est encore vierge, non encore pénétré, et quiconque va s’y donner le premier en tirera profit avant tout le monde », a enfin conseillé le Réalisateur Cinéaste Aaron Muthembwi Modogo.

Pour sa part, Dr Dady Saleh, producteur et mécène culturel, a partagé la petite expérience dans le monde de la production indiquant qu’avec sa première production du film « Kimekeke», le producteur a révélé avoir gagné plus 12.000 USD dans une semaine du lancement de cette œuvre en ville de Butembo.

Pour des garanties dans les investissements

Les 50 investisseurs présents au forum ont approuvé l’initiative des cinéastes en promettant d’eux-mêmes créer dans un futur proche, une corporation d’investisseurs du domaine de cinéma.

Cependant, les éventuels investisseurs qui ont émis le vœu de disposer d’un annuaire des maisons de productions et des réalisateurs de cinémas du Nord-Kivu en premier temps, ont souhaité avoir des garanties auprès de la dynamique de cinéastes appelés à faire preuve des mécanismes d’appropriation des marchés et des produits. ACP/Kashugushu/kms