Nouvelles révélations sur la messe noire de Dakar: L’ex-M23 était aussi invité

*Il s’agit d’un ex-Lieutenant-colonel Alexis Kazanzu

*Que les députés nationaux, les opposants et les membres de la société civile refusent de prendre part au dialogue politique national inclusif convoqué par le Président de la République pour réfléchir ensemble, afin d’organiser des élections apaisées, et qu’ils agréent de se mettre sur une même table que ceux qui ont tué, violé des Congolais et pillé des ressources naturelles du pays, cela ne peut qu’étonner tout le monde. Preuve que la réunion de l’Ile de Gorée était un lieu par excellence pour préparer une insurrection

*Et ce, lorsqu’on sait que le Président Joseph Kabila, depuis son avènement à la magistrature suprême en 2001, a accepté de partager le pouvoir. Et chaque fois qu’il y a eu des incompréhensions, il n’a cessé d’appeler les Congolais à un compromis : en commençant par Sun City en Afrique du Sud, les Concertations nationales et pour l’heure, le dialogue politique national inclusif.

Le feuilleton des invités de la réunion organisée par certains bailleurs de fonds, notamment Konrad Adenauer à l’Ile de Gorée au Sénégal, continue à livrer ses secrets. Pendant qu’hier, des langues commençaient à se délier sur la participation d’Antipas Mbusa Nyamwisi et celle de Joseph Mukungubila, aujourd’hui, les projecteurs sont braqués sur la participation de l’ex-M23.

En réalité, la délégation de l’ex-M23 était conduite par l’ex-Lieutenant-colonel Alexis Kazanzu, qui était joignable au Sénégal à partir du numéro +224624170089. C’est qui est curieux, apprend-t-on de la même source, mêmes les opposants venus de Kinshasa se sont donnés le loisir d’enregistrer son numéro de téléphone, car disent-ils, on ne sait pas ce que nous réserve l’avenir…

En effet, ce mouvement rebelle de triste mémoire qui a bénéficié du soutien du Rwanda et de l’Ouganda, s’est illustré par des violations massives des droits de l’homme : les tueries, les viols et le pillage des ressources naturelles de la République démocratique du Congo. C’est ce mouvement-là, à travers un colonel non autrement identifié, qui a été invité aux assises de l’Ile de Gorée, pour y présenter son expérience.

Le M23, un mouvement rebelle que le Gouvernement a combattu, un mouvement rebelle qui n’a pas permis au Gouvernement de répondre aux nombreux besoins de la population, parce qu’il devait consacrer l’essentiel du budget à l’effort de guerre. Ironie du sort, c’est ce mouvement insurrectionnel qui est devenu aujourd’hui, grâce à certains souteneurs visibles et invisibles, donneur de leçons pour la préparation d’un soulèvement populaire en Rd Congo.

Ce qui étonne tout le monde, c’est le fait de constater que les députés nationaux de l’opposition, les opposants et autres membres de la société civile se permettent de refuser le dialogue politique national et inclusif, pour se mettre sur la même table que ceux qui ont tué, violé et pillé les ressources naturelles de la Rd Congo.

Ceci démontre à suffisance que l’objectif de cette messe noire de l’Ile de Gorée n’était pas « la démocratie en Afrique subsaharienne », mais au contraire, un lieu par excellence pour préparer l’insurrection.

La responsabilité des organisateurs

Dans cette messe noire de l’Ile de Gorée, il serait imprudent de charger uniquement les participants qui sont venus partager les expériences sans pour autant parler du rôle des organisateurs, notamment la Fondation Konrad Adenauer. En effet, comment les organisateurs ont-t-ils pensé inviter les gens hystériquement hostiles au régime de Kinshasa tels que les ex-M23, Antipas Mbusa Nyamwisi, Joseph Mukungubila, etc. qui ont commis des faits notoirement connus de tout le monde ? Comment ont-t-ils refusé d’inviter ceux qui travaillent pour la bonne cause, notamment dans l’organisation des élections ou le développement du pays, parce qu’il fallait échanger les expériences ?

C’est ici qu’apparait clairement la responsabilité des organisateurs qui devraient, pour couper court à toutes les rumeurs, prouver leur bonne foi en publiant la liste de leurs invités.

Joseph Kabila, une assurance

Pendant ce temps, le Président Joseph Kabila qui est au pouvoir depuis 2001, au lendemain de l’assassinat de son père, a accepté de partager le pouvoir. Et chaque fois que des incompréhensions se sont manifestées au sein de la classe politique congolaise, il n’a cessé d’appeler le peuple au compris politique : en commençant par Sun City en Afrique du Sud, les Concertations nationales et pour l’heure, le dialogue politique national inclusif.

Cette attitude affichée par une partie de la classe politique qui s’est retrouvée au Sénégal, pousse certains observateurs de la scène politique de la Rd Congo à déduire que les opposants ont facilement accepté le diable en personne et refusé de siéger avec Dieu le Père.

Une fois de plus, les Congolais sont interpellés et doivent ouvrir l’œil et le bon, afin de se rendre compte que ceux qu’ils qualifient d’opposants en Rd Congo, ne sont là en réalité que pour pousser le souverain primaire à la mort. Et ce, pendant que le Chef de l’Etat, lors de son récent discours au Congrès sur l’état de la Nation, a encouragé vivement les Congolaises et Congolais à tirer avantage de la tradition congolaise séculaire du dialogue, comme mode de règlement des divergences politiques et sociales. « Là où il lui est promis la mort, nous l’assurons que tout sera mis en œuvre pour protéger la vie. Là où on veut tout détruire, notre engagement c’est de construire et de développer sans relâche nos villes et nos campagnes », a-t-il rassuré, avant d’exhorter en ces termes : « à notre peuple de choisir, lors des élections, lequel des deux projets de société lui convient le mieux ».

L’Avenir