Pour débloquer le dialogue inclusif: La recette de l’UDPS

«Le président estime que le Facilitateur Edem Kodjo devrait être entouré du panel des quatre organisations qui avaient adoubé l’Envoyé spécial  de l’Union africaine qu’il avait été, avant de devenir le Facilitateur international », indique Bruno Tshibala, Secrétaire général adjoint de l’UDPS, avant d’ajouter qu’aussitôt  que ce panel sera disposé à travailler avec le Facilitateur, ce qui est sur le point d’être fait, le Comité préparatoire sera mis en place. Pour lui, ledit Comité va permettre de mettre les uns et les autres d’accord sur la programmation de l’ordre du jour, sur le déroulement du dialogue qui doit être conforme à la constitution, etc.

*C’est quand même curieux que l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) cherche  à blinder l’entourage du Facilitateur international, sans pour autant se préoccuper de son attitude, mieux, de sa propre gloutonnerie qui a conduit au blocage dans le choix des membres de l’opposition dans le Comité préparatoire. Sinon, trois semaines après l’annonce de la mise en place de ce Comité préparatoire, le Premier ministre togolais ne sait plus à quel saint se vouer et l’attente risque d’être encore longue

Près de trois semaines après qu’il ait annoncé la mise en place du Comité préparatoire du dialogue politique national inclusif, le processus semble prendre de l’eau, au préjudice de tous les Congolais. Nombreux sont ceux-là qui pensent que le Facilitateur est le premier responsable, pendant que certains, surtout au sein de l’opposition, pointent du doigt la « sœur aînée » de l’opposition, la demanderesse même de ce dialogue, l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS).

Tous les petits partis politiques au sein de l’opposition qui soutenaient le dialogue, pendant qu’on les accusait à tort ou à raison de cautionner le glissement, réclament leur part du gâteau, c’est-à-dire leur participation dans le Comité préparatoire, maintenant que tout le monde s’est rendu compte de l’évidence, et de la nécessité de prendre part au dialogue, au vu des difficultés réelles que rencontre la Centrale électorale.

Entourer Edem Kodjo d’un panel !

C’est au vu de la difficulté que rencontre le Facilitateur international de mettre en place le Comité préparatoire, que le président de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), a estimé hier que le Facilitateur devrait être entouré du panel des quatre organisations qui avaient adoubé l’Envoyé spécial  de l’Union africaine qu’il avait été, avant de devenir le Facilitateur international. Il s’agit de l’Organisation des Nations Unies (ONU), de l’Union européenne (UE), de l’Union africaine (UA) et de l’organisation internationale de la Francophonie (OIF), qui avaient souligné l’importance du dialogue et de la recherche d’un accord entre acteurs politiques, dans le respect de la démocratie et de l’Etat de droit.

A en croire Bruno Tshibala, Secrétaire général adjoint de l’UDPS qui s’est confié hier à la presse, aussitôt  que ce panel sera disposé à travailler avec le Facilitateur, ce qui est sur le point d’être fait, le Comité préparatoire sera mis en place. « Lorsque nous allons au Comité préparatoire, c’est pour nous mettre d’accord sur la programmation de l’ordre du jour, sur la manière de voir se dérouler ce dialogue qui doit être conforme à la Constitution et au délai constitutionnel, etc. », dit-il, avant d’insister sur le fait que ce que nous exigeons du Facilitateur, nous l’exigeons aussi du Panel  et c’est pour des raisons d’efficacité et de bonne fin des décisions et des recommandations qui seront prises au dialogue, que nous prenons toutes ces précautions, aussi la neutralité de toutes ces organisations de telle sorte que le dialogue se déroule dans de bonnes conditions.

Concernant la santé du sphinx de Limete, le lider maximo E. Tshisekedi wa Mulumba, il a rassuré qu’il allait très bien et qu’il se préparait à revenir d’un moment à l’autre. Et de renchérir que pour le Comité préparatoire, c’est ne pas nécessaire qu’il soit là. Mais pour le dialogue, en tant que chef de file de l’opposition, il doit nécessairement être là et même s’il n’est pas là, il va être représenté.

L’UDPS oublie de faire l’introspection

La proposition de l’UDPS doit être accueillie de deux mains par toute la classe politique, d’autant plus que c’est une contribution non des moindres  face à une situation réelle, le blocage dans l’organisation du dialogue tel que convoqué par le Président de la République, Joseph Kabila Kabange.

Pour une certaine opposition, la faute incombe à l’UDPS qui a voulu tout avoir à lui seul dans le Comité préparatoire et pas les autres. Ce qui n’a pas manqué de provoquer la colère et des déclarations croisées. Les plus virulents ont été Stève Mbikayi, qui a manifesté sa volonté de se présenter au Comité préparatoire en qualité d’indépendant, et Justin Bitakwira qui ne jure que sur sa participation dans ce comité.

Pour départager l’UDPS et d’autres partis de l’opposition, L’Avenir a proposé dans son édition d’hier au Facilitateur international de doubler la part de l’opposition qui compterait ainsi 24 délégués. Dans cette nouvelle formule, l’UDPS et alliés en compteraient 12, puis les 12 autres seront redistribués entre les autres partis politiques de l’Opposition. Par ricochet et par souci d’équilibre, le quota de la MP doublerait également. De même pour la société civile.

JMNK