Réaménagement du gouvernement Matata II : Kabila se désolidarise de vrais faux solidaires

Ils sont très malheureux tous ceux qui ont cru que Joseph Kabila est si naïf pour tomber dans le panneau de toutes ces campagnes de désolidarisation menées à coup de médias par ceux dont  les partis ne faisaient plus partie de la famille politique du chef de l’Etat.

 Le suspense vient de tomber. Le président Kabila vient de procéder à un réaménagement technique du gouvernement Matata II en nommant quelques ministres et vice-ministres en remplacement  de ceux  dont les partis frondeurs du G7 ont déclaré haut et fort leur désolidarisation de ces partis ainsi que des chefs de ces partis en se solidarisant de Joseph Kabila et la Majorité présidentielle.. En les boutant dehors, Joseph Kabila vient, à son tour, de se désolidariser de ces vrais faux solidaires.

 Cette grande nouvelle  est tombée vendredi 25 septembre tard dans la nuit, surprenant surtout ceux qui ont pensé mieux agir en quittant leurs partis politiques en désavouant en même temps les leaders de ces partis politiques, alors que ceux-ci au nom desquels ils étaient nommés au sein de l’équipe gouvernementale, ont été sortis de la famille politique, la Majorité présidentielle.

 Joseph Kabila a simplement procédé à un « réaménagement technique » du gouvernement Matata II qui a consisté essentiellement au remplacement des membres des partis du G7, exclus récemment de la Majorité présidentielle (MP). En outre, les titulaires de la Défense nationale et des Hydrocarbures ont été permutés.

 Les membres du gouvernement issus de ce G7, qui ont démissionné et qui n’ont pas démissionné ainsi que celui qui a été révoqué, ont été remplacés. A cette occasion, les titulaires de la Défense nationale, Aimé Ngoy, et des Hydrocarbures, Crispin Atama, ont été permutés aux termes de cette nomination.

 Nouveaux ministres :

 1) Défense nationale, Anciens combattants et Réinsertion: Crispin Atama Tabe, qui permute avec André Ngoy Mukena qui occupait ce ministère auparvant.

 2) Plan et suivi de la Révolution de la modernité: Georges Wembi Loambo en remplacement d’Olivier Kamitatu Etsu

 3)  Hydrocarbures: Aimé Ngoy Mukena qui remplace Crispin Atama Tabe.

 4)  Environnement, Conservation de la nature et Développement durable: Robert Bopolo Bogeza en remplacement de Bienvenu Lihota Ndjoli.

 5) Agriculture, Pêche et Elevage: Emile Mota Ndongo Kang qui prend la place de Kabwe Mwewu.

 6)  Affaires foncières: Gustave Boloko Nkeli en remplacement du démissionnaire Bolengetenge Tegbe Balela.

 7)  Fonction publique: Isumbisho Mwapu en remplacement de Jean-Claude Kibala.

 8)  Affaires sociales et Action humanitaire: Adèle Degbalase Kanda prenant la place de Bijou Kat qui occupait deux ministères dont celui de Femme, Famille et Enfant.

 9)  Femme, Famille et Enfant: Lucie Kipele Aki Azwa

 10)  Jeunesse et Sports: Denis Kambayi Tshimbumbu en remplacement de Sama Lukonde Kenge/

 Nouveaux vice-ministres :

 Plan : Franklin Tshiamala Manyiku en remplacement de Lisette Bisangana Ngalamulume.

 Transport et Voies de communications : Simplice Ilunga Monga (un vice-ministre qui n’a pas existé au sein du gouvernement Matata II.

Ce « réaménagement technique »  intervient quelques jours après la démission de plusieurs membres du gouvernement suite à la lettre ouverte adressée le 14 septembre au président Joseph Kabila par sept leaders des partis de la majorité présidentielle qui a occasionné le limogeage d’Olivier Kamitatu au poste de ministre du Plan et de Pierre Lumbi comme conseiller spécial du chef de l’Etat en matière de sécurité.

Ils sont très malheureux tous ceux qui ont cru que Joseph Kabila est si naïf pour tomber dans le panneau de toutes ces campagnes de désolidarisation menées à coup de médias par ceux dont  les partis ne faisaient plus partie de la famille politique du chef de l’Etat. Qui est si perspicace pour se rendre compte que toutes ces campagnes de désolidarisation ou de solidarisation – c’est selon – étaient plus ventrales que cordiales.

En effet, selon  l’ordonnance présidentielle, les ministres venus des partis du G7 qui avaient choisi de se désolidariser de la fronde en prêtant allégeance au président de la République Joseph Kabila ou en démissionnant de leur formation politique ont été tout simplement exclus et remplacés, y compris ceux qui n’ont pas démissionné..

Nommé le 7 décembre 2014, ce gouvernement dit de  » cohésion nationale  » vient d’être réaménagé neuf mois plus tard à la faveur de la lettre du G7.

Kléber Kungu/L’Observateur