L’étau se resserre autour de Moïse Katumbi
Tambwe Mwamba diligente une enquête
*Le ministre congolais de la Justice, de Garde des sceaux et des Droits humain a déclaré hier avoir instruit le Procureur Général de la République d’investiguer sur la présence des gardes du corps d’origine étrangère sur le sol congolais, se trouvant dans la ceinture de sécurité de l’ex-gouverneur de l’ex-province du Katanga, Moïse Katumbi Chapwe
*D’après Alexis Tambwe Mwamba, des investigations approfondies seront menées à l’endroit de toutes les personnes concernées. Car, il s’agit pour l’Etat de savoir les vraies motivations de la présence de ces mercenaires en Rdc, alors que le Gouvernement congolais qui en a le droit, n’a pas fait appel à eux. « Il ne s’agit pas ici de chercher à victimiser qui que ce soit, mais plutôt de savoir les vraies raisons pour lesquelles, Monsieur Katumbi Chapwe a recouru à toutes ces personnes», a-t-il fait savoir hier à la presse
La Direction générale de Migration (Dgm) est entrée dans la danse. Elle devra à cet effet, produire des statistiques sur toutes les arrivées dans l’ex-province du Katanga. Cependant, quelque chose de suspect s’affiche déjà et fait peur. C’est le nombre des sujets seulement américains entrés dans les cinq premiers mois de l’année en cours. Des chiffres font froid au dos et interpellent l’Etat congolais.
Les premières statistiques trouvées ici renseignent que de janvier à mai 2016, plus de 658 sujets américains sont arrivés dans l’ex-province du Katanga. Quoi de plus étonnant ! Et le ministre, qui comprend un peu le contour de cette belle farce de ces étrangers, veut à tout prix voir clair et sauver la République qui se trouve menacée. « Nous allons mener des investigations sur les raisons pour lesquelles ils sont arrivés de manière aussi massive et en si peu de temps sur le sol congolais », a-t-il assuré.
Des mercenaires et Congolais contre la République
C’est de la haute trahison quand cela doit venir d’un ancien gouverneur de province, qui passait pour un digne fils du pays. Le ministre comme plus d’un Congolais est estomaqué à la suite des documents interceptés et des auditions faites, démontrant noir sur blanc que ces mercenaires communiquaient avec leur base aux Etats-Unis d’Amérique pour détruire le Congo et son peuple.
Les services de sécurité aidant, Lewis Dary agissant en équipe, parait être le cerveau moteur de cette sale aventure, dont Moïse Katumba Chapwe se trouve être l’instigateur. Lewis Dari est tombé dans le filet de la Police et avoue ses pêchés.
Selon les informations livrées ici, tout était parti de la tentative d’organisation d’une manifestation politique illégale, à Lubumbashi. Mais comment est-il tombé dans ce filet, le ministre explique : « C’était le 24 avril 2016 lors de cette manifestation ratée organisée par Gabriel Kyngu Wa Kumuanza, qui voulait faire un meeting devant le siège de son parti. Mais lequel siège était scellé sur décision du Parquet, simplement parce que l’activité a été interdite. Alors, c’est comme cela qu’au lendemain, les vaillants éléments de la Police nationale congolaise (Pnc) vont appréhender le dimanche 4 avril dans la commune de la Kenya dans la province du Haut Katanga, six personnes, dont cinq Congolais et un sujet américain, nommé Lewis Dary ».
Selon le ministre, ces individus avaient essayé de forcer une barrière de police, avant de brutaliser les éléments de l’ordre qui se trouvaient au niveau de cette barrière, située au croisement des avenues Bukamai-Manono dans la commune de la Kenya près du Stade Kibasa Maliba.
Cet individu (Américain), né à Mississipi et porteur du Passeport n05310033509, a été transféré à Kinshasa en compagnie de trois Congolais en date du 25 avril 2015. Mais déjà à l’aéroport, l’homme a tenté en vain de fuir. Et sur la liste des Congolais, aussi arrêtés dans les mêmes circonstances, figurent : Muashilua Corneille Franck, alias Franck Foreman, garde du corps de Moïse Katumbi et responsable déclaré de la société de gardiennage Bomba One Security. M. Yannick Kibinga Muteba, garde du corps de Katumbi, Sefu Dela Debaba, collaborateur de M. Salomon Idi Kalonga, conseiller financier de M. Katumbi, Georges Muape, chauffeur de M. Katumbi, Kalamba Nani, chauffeur de M. Katumbi. Les deux derniers, renseigne le ministre, ont été mis en liberté provisoire et les deux véhicules qui avaient été conduits au poste de la police, appartenant à M. Katumbi, lui ont été restitués.
L’ambassade des Usa en Rdc est témoin de l’évènement
L’évènement a été de taille et plein de contours malsains qu’il fallait à tout prix décourager. Et pour ça, le Gouvernement de la République n’a pas voulu être juge et partie dans cette affaire. D’où la présence de quelques diplomates américains travaillant ici à Kinshasa à l’ambassade des Usa en Rdc, qui étaient conviés à cette audition, qui a enlevé tout équivoque. Le ministre A. Ntambwe Mwamba a affirmé que c’était en présence du Chargé d’affaire et du Consul de l’ambassade américaine que Lewis Dary a été auditionné, alors que ses complices congolais l’ont été en présence de leurs avocats. C’est pendant ce temps, a dit le ministre, que Lewis Daril a avoué son statut d’ancien militaire américain et sa mission apparente de conseiller en matière de sécurité de Monsieur Katumbi.
Il a avoué qu’il était militaire, Us marines de 1985 à 1989 et a été formé à Mississipi, mais qu’il a quitté l’armée au grade de caporal. Son passé le trahit. L’homme va accepter devant les services de sécurité congolais qu’il était sous contrat militaire d’abord au Kosovo, de 2009 à 2010 et ensuite au Burundi de 2011 à 2012.
« Il a lui-même signalé avoir posté en 2010 sa propre photo prise à la base militaire de Burnstelle à Kosov, où il a été envoyé en mission de protection de base à la suite d’un contrat avec la compagnie aérienne américaine Aitd », a déclaré le ministre, montrant à la presse une photo de cet Américain avec arme en mains. L’homme va lui-même avouer que c’est bel et bien lui dans la photo, avant de signaler, poursuit le numéro un de la Justice congolaise, et qu’il a été employé en 2005 par le groupe Black Walter Security, dont la réputation particulière dans l’utilisation des mercenaires à travers le monde n’est plus à démontrer. Il a souligné être l’auteur d’un compte sur les réseaux sociaux linkdn. Et sur ce, l’homme affirme avoir effectué diverses missions à travers le monde, notamment en Afghanistan, à Kosovo, en Irak, au Burundi, aux Emirats Arabs Unis, en s’abstenant malheureusement de dire aux Opj, la nature de ses missions. Cependant, sur son compte, il a publié le domaine de son savoir-faire, affirmant qu’il est spécialiste des opérations spéciales, dont la protection rapprochée, des entrainements, formation, renseignement, l’anti-terrorisme, le maniement d’armes et la surveillance. Aussi, on peut voir les différentes armes auxquelles il s’est spécialisé. Il affiche les AK 47, le Remington 868, le Glob 17, le Beretta, le M i 5, le Pkm machine, le Mp5, et le M249 bravo.
Le ministre de la Justice et tous les services des renseignements ont pu se rendre compte que c’est à partir de leur pays, les Usa, que tout est commandé. A l’interrogation, précise-t-il : « nos services ont découvert qu’il existe aux Usa, un réseau qui opère par le truchement de la société Jones group international, basée à Viena dans l’Etat de Virgini aux Etats Unis d’Amérique ».
Et c’est dans ce réseau que Moïse Katumbi se salit les mains, et a eu à établir des invitations destinées aux mercenaires recrutés aux Usa, actuellement utilisés à Lubumbashi en Rdc dans la société de gardiennage, qui s’appelle Bomba Security. Des sources sûres renseignent que cette société basée à Lubumbashi dans le Haut Katanga, dirigée par Muasilua Corneille Franck, fonctionne totalement dans l’irrégularité, sans permis d’exploitation et sans identité.
L’Avenir