Une sirène d’alerte en cas d’éruption volcanologique pour Goma et ses environs.

Le gouverneur de la province du Nord-Kivu, Julien Paluku Kahongya a procédé ce vendredi, au site de l’Observatoire volcanologique de Goma (OVG), au premier test de la sirène, une dotation de la Monusco, pour l’alerte en cas d’une éventuelle éruption volcanique dans la ville de Goma et ses environs. 

C’était en présence de plusieurs personnalités, le Chef de bureau de la Mission de l’organisation des Nations unies pour la stabilisation de la République démocratique du Congo (MONUSCO-Goma) ainsi qu’une foule de curieux venus constater l’évènement au pied du mont Goma.

En procédant à la simulation de l’alerte avec satisfaction, pour une portée de 6 km, l’Autorité provinciale a exprimé sa gratitude envers la Monusco pour cette donation de grande importance avant d’appeler ses administrés à rester toujours vigilante. C’était avant de signaler qu’actuellement il n’ya aucune éventuelle éruption en vue en dépit du fait que les volcans restent en activité mais sous contrôle de l’OVG. 

« Cette activité est inscrite dans le cadre de la prévention pour qu’en cas d’éruption, le danger soit limité contrairement aux précédentes », a expliqué le Gouverneur Julien Paluku, l’objectif, a-t-il assuré, étant de mettre la population à l’abri en suivant le plan d’évacuation préétabli. Cette dotation de la Monusco au Gouvernement provincial du Nord-Kivu aura l’avantage d’éviter les dégâts à la taille de ceux enregistrés lors de l’éruption en date du 17 janvier 2002.

Peu avant le patron de la Monusco-Goma, Daniel Ruiz a fait savoir que la sirène remise au Gouvernement provincial du Nord-Kivu entre dans le cadre des appuis multiformes d’urgence de cette mission onusienne à la RDC. En plus de la sirène, la MONUSCO a mis à la disposition de l’OVG un détecteur de la chaleur sur la colonne du rift renforcé par une connexion internet censée permettre à cet organe une surveillance permanente des informations sur l’évolution du volcan en temps utile.

Avisés de la grande dangerosité lors de la prochaine éruption surtout du volcan Nyiragongo, les Experts de l’OVG ont, de leur part, renouvelé la vigilance et l’attention surtout que les observations prédisent un degré de dévastatation très élevée par rapport aux précédents déferlements de la lave. 

A noter que cette dotation a été précédée par un atelier de deux jours à l’issue duquel il a été validé un plan d’organisation de secours en cas d’éruption volcanique à Goma. Cette activité couronnée par l’élaboration d’un plan de contingence a bénéficié de l’accompagnement de la Monusco, du PAM, de la Banque mondiale et du Bureau de la coordination des affaires humanitaire (OCHA).  

La dernière éruption du volcan Nyiragongo remonte au 17 janvier 2002 et la population de Goma garde d’elle d’importants dégâts sur les infrastructures voire des pertes en vies humaines. Il s’agit notamment de la destruction de presque la moitié de la piste de l’aéroport international de Goma, l’anéantissement du réseau de la desserte en eau potable de la Regideso et la suppression des bâtisses sur une grande partie de l’Est de la ville.

ACP/Ishara/kms.