Les professionnels des medias œuvrant pour la compte des radios communautaires implantées dans la cités de Sake, Rubaya et Masisi-centre ont été renforcés en capacités
communication en situation d’urgence au cours d’une formation des deux jours organisée, du 15 au 16 mai, dans la bourgade de Bihambwe, sur initiative de la coordination provinciale du service de la Protection civile avec l’appui du programme EPR du Pam et l’ONG Cordaid.
Deux jours durant, les Experts en communication et ceux de la Protection civile se sont relayés pour démontrer le rôle capital à jouer par le Journaliste en période de crise surtout avant, pendant et après une catastrophe ; la finalité étant non seulement de sauver les vies humaines et les biens mais également réduire, tant soit peu, l’impact d’une situation d’urgence sur la communauté.
Du coordonnateur adjoint de la Protection civile au Nord-Kivu, Joël Ndagana à Mme Rosalie Zawadi, Présidente sectionnaire de l’Union nationale de presse du Congo, UNPC/Nord-Kivu à l’Expert en communication, Edgar Mahungu ; tous ces intervenants ont, dans leurs exposés, mis un accent sur la nécessité de voire les hommes et les femmes œuvrant pour le compte des radios communautaires de Masisi, servir réellement la société avec un accent sur la nécessité des connaissances suffisantes sur les éventuelles catastrophes du milieu, les messages à transmettre dans le cadre de la sensibilisation puis le comportement à adopter en situation de crise.
Ce travail passe par une communication, vérifiée et basée sur le code d’éthique et de déontologie, traitant des faits de proximité pour un changement positif des comportements.
La formation s’est notamment focalisée sur des sous-thèmes tels que « Les Notions générales sur la Protection Civile et les risques d’inondations », « les Techniques de communication journalistique dans la gestion des catastrophes en situation de crise », « le Rôle des medias en période de crise : Défis d’éthique et de déontologie du
journaliste » , « « les techniques de communication dans la gestion des catastrophes et situations d’urgence « « Les techniques de communication dans la gestion des catastrophes et situations d’urgence », « les notions de l’environnement et réchauffement climatique plus les questions foncières » ainsi qu’une présentation sur « les notions
de communication pour le changement de comportement ».
A la Protection civile au Nord-Kivu, l’on justifie le choix sur la région de Sake-Rubaya-Masisi centre par la fréquence des catastrophes naturelles notamment les éboulements et les inondations des rivières souvent à la base des pertes en vies humaines et des biens soit emportés par les eaux des rivières en furie ou encore engloutis par les glissements des terres.
Au terme de cette formation saluée par l’Autorité locale et les participants eux-mêmes, un plan de communication en situation d’urgence a été élaboré en plus d’un exercice de simulation en cas d’une catastrophe.
Les derniers éboulements meurtries en territoire de Masisi remontent à la date du 19 septembre 2017, dans les groupements Matanda et Kibabi où une dizaine d’autres mortes en plus d’une centaine de personnes qui furent portées disparues sans compter plus des 100 maisons emportées à la suite d’une pluie diluviennes qui avait entrainé des glissements des terres cette partie du Nord-Kivu située à une cinquantaine de kilomètres de la ville de Goma et 30 km du chef-lieu du territoire de Masisi. Ce jour-là des villages tels que Matanda, Rubaya, Kalambairo, Bihambwe et Mema ne furent pas épargnés par cette catastrophe naturelle quand les eaux des rivières Mumba et Osso avaient quitté leurs lits respectifs provoquant des dégâts incalculables.
Tout récemment, en date du 07 février dernier, ce sont trois personnes dont une jeune dame vendeuse des cartes crédit, qui ont trouvé la mort en marge de l’éboulement survenu, sous une pluie battante, dans le site d’exploitation minière de Gokombe-Rubaya, du même territoire de Masisi. C’était pendant que six jeunes creuseurs artisanaux qui s’étaient sauvés de justesse d’un éboulement, festoyaient leur sortie miraculeuse d’un puits minier fuyant la chute infernale des tas des terres en pleine exploitation de cassitérite. ACP/Kambale/kms