L’appel à la ville morte foulé au pied à Goma.

Les activités ont tourné normalement ce mardi 8 août sur l’ensemble de la ville de Goma où tôt le matin le transport en commun par mini bus ou taxi moto était opérationnel comme pour les habitants de cette ville chef-lieu du Nord-Kivu de fouler au pied l’appel à la ville morte lancé par une certaine par une partie de l’Opposition politique pour réclamer l’organisation des élections selon l’esprit de l’Accord du 31 décembre 2017.

Le constat fait la matinée par l’ACP au terme d’une ronde a noté qu’en plus des services étatiques et paraétatiques ;  les banques, les stations services de vente du carburant, les officines pharmaceutiques, ont ouvert au temps habituel sauf quelques boutiques, magasins et alimentations qui ont commencé le travail avec un léger retard, fruit d’une prudence.

Dans les huit marchés publics que compte la ville de Goma, les activités ont également comme à l’accoutumé à l’exception du marché central Virunga où les commerçants ont préféré observer la situation jusqu’à 10 heures (heure locale avant de se mettre au travail. Au centre commercial dit Birere, tout es revenu progressivement à la normale après que nombreux opérateurs économiques aient d’abord pris le temps d’observer la situation craignant pour des éventuels débordements de la part des délinquants qui confondent ville morte et marche. Sans scrupule, les jeunes désœuvrés vont jusqu’à transformer les manifestations publiques par des saccages souvent convertis en pillages des biens tant publics que privés.  

Les quelques personnes interrogées ont désapprouvé ces appels à la cessation du travail car, pour nombreux, au vu de la débrouille quotidienne dans laquelle vit le citoyen moyen, une journée ville morte  préjudicie plus le gagne-petit pendant les organisateurs  brassent de bons moments avec les leurs.

Plus au Nord, dans la ville de Beni, un habitant joint au téléphone fait état d’un début timide des activités la matinée, les banques, les super marchés, les boutiques, les alimentations, les stations services ayant au fur et à mesure que les heures avançaient.

Dans la ville de Butembo, à 350 kms de Goma, l’appel du Maire, après sa rencontre la veille avec le Président de la chambre locale du commerce, FEC, a été partiellement respecté ; les boutiques et les magasins ont ouvert leurs portes après un moment d’observation. A l’issue de ces entretiens, le Maire Théodore Sikuly’Uvasaka Makala avait appelé, dans un communiqué, ses administrés à vaquer normalement à leurs activités assurant que les agents de l’ordre allaient être déployés à travers les points stratégiques de la ville de Butembo pour s’acquitter de leur mission traditionnelle celle de sécuriser les citoyens et leurs avoirs.

La seule fausse note dans cette mégapole commerciale est que le mode d’ordre de l’opposition a coïncidé avec le deuxième et dernier jour de la grève décrétée par le réseau de taximen motards en signe de protestation contre les enlèvements, la tracasseries et les tueries dont ils disent être devenus la cible de la part des personnes jusqu’à présent inconnues.

ACP/Kambale &Saambili/kms