Le Gouvernement provincial du Nord-Kivu condamne le lâche assassinat du Dr Déo Chiza à Mweso/Rutshuru.

Le lâche assassinat du Dr Déo Ciza nécessité plus de solidarité et de compassion et non une grève sèche telle que voulu par l’Ordre des Médecins du Nord-Kivu, a conseillé en substances, le Vice-gouverneur Feller Lutayichirwa Mulwahale qui recevait une délégation de cette corporation venue lui exprimer leur colère dans un mémorandum.

Prenant acte du memo à lui déposé, l’Autorité provinciale a partagé la douleur que ressent le corps médical tout entier avant de rassurer que les services spécialisés sont déjà mobilisés pour dénicher l’auteur de cet acte ignoble.

« Nous prenons acte de votre memo et nous vous exprimons nos profondes condoléances, du reste que nous partageons », a indiqué le Vice-gouverneur qui souhaité voire l’ordre des médecins redimensionner leurs actions surtout en de décrétant pas une grève sèche qui risque de produire plus des problèmes que des solutions.

Pour une enquête sérieuse 

Dans leur memo, les membres de la communauté médicale demande au Gouvernement provincial du Nord-Kivu de diligenter une enquête sérieuse qui aboutisse à l’identification des responsables des actes de barbarie et à leur présentation devant les instances judiciaires dans le meilleur délai. 

Le renforcement de la sécurité des congolais en général et de celle du personnel soignant en particulier ainsi que la prise en charge intégrale des frais funèbres de la victime constituent les principales revendications lues par Dr Barry Katembo, Président provincial de l’ordre des médecins au Nord-Kivu. Kidnappé le lundi 29 mai dernier, dans la soirée, le corps du Dr Ciza de l’hôpital général de référence de Mweso, dans le territoire de Rutshuru, a été retrouvé sans vie et ligoté avec des signes de torture le lendemain de sa disparition soit le 30 mai. Son corps a été ramené ce 31 mai à Goma où il été accueilli sous une forte émotion des membres de la corporation des professionnels de la santé.

En signe de protestation contre cet acte ignoble, les blouses blanches du Nord-Kivu ont tenu à observer un service minimum jusqu’au 1er juin 2017 en plus d’une grève sèche dans toutes les structures sanitaires de la Province pour une durée des cinq jours, le temps que l’Autorité mette les batteries en marche en vue de dénicher les malfrats.

Après cette période, a précisé Dr Barry Katembo, « les médecins siégeront pour  réévaluer » la situation « et prendre d’autres dispositions ».  

ACP/Kambale & Kambobo/KMS